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École en grève à Val-de-Reuil: une solution trouvée pour scolariser l'élève en situation de handicap

L'école du Pivollet de Val-de-Reuil ce lundi 22 mai au matin.

L'école du Pivollet de Val-de-Reuil ce lundi 22 mai au matin. - BFMTV

Ce lundi, les enseignants étaient en grève après avoir reçu des menaces émanant de vidéos postées sur les réseaux sociaux. Dès demain, la petite fille va pouvoir retourner à l'école.

Meira va retrouver le chemin de l'école. En situation de handicap et exclue temporairement de l'établissement en raison de la difficulté d'accueil, une solution vient d'être trouvée par le rectorat, la ville et la préfecture.

Scolarisée en classe de CM1 à l'école du Pivollet de Val-de-Reuil, l'élève va pouvoir réintégrer l'école à compter du mardi 23 mai et y sera accompagnée par deux professionnels de l'accompagnement des enfants en situation de handicap.

"Dès demain, une équipe d'aide à la scolarité, des gens spécialisés dans le handicap, sera mise en place afin de conseiller l'équipe et de mettre en place des solutions adaptées pour l'enfant", explique Jean-Mary Le Chanony, inspecteur de l'Education nationale sur la circonscription de Val-de-Reuil au micro de BFMTV ce lundi matin.

De son côté, la mère de la petite-fille, qui relayait des vidéos à charge contre la municipalité et l'école sur les réseaux sociaux, a confié à BFMTV.com, vouloir "adhérer à l'apaisement" proposé par l'académie.

Depuis plusieurs jours, l'établissement scolaire était au centre de tensions, sur fond de conflit avec la mère de l'élève. Visés par des menaces, les enseignants avaient choisi de se mettre en grève ce lundi.

Des vidéos qui ont engendré des menaces de mort

Arrivée en cours d'année scolaire, la petite fille avait passé une semaine en période d'observation avant que l'école propose à ses parents qu'elle suive un parcours en classe Ulis -un parcours particulier pour la scolarisation d'élèves en situation de handicap. Malgré plusieurs "propositions" faites à la famille, toutes ont été "automatiquement refusées"

"Cet enfant a besoin d'aller en salle de répit souvent et ça aussi c'est une opposition de la maman, qui explique que sa fille doit être en classe tout le temps. Mais ce n'est pas possible", admet l'inspecteur académique.

C'est à ce moment-là que la mère de famille, qui juge que sa fille est victime de harcèlement en raison de son handicap, a commencé à se rendre devant l'établissement pour demander des comptes. Des scènes filmées et relayées sur TikTok qui cumulent plusieurs millions de vues. "Discrimination, obstruction au droit fondamental à l'instruction", écrit-elle. Elle décrit un "comité d'accueil" avec plusieurs policiers municipaux placés devant les grilles de l'établissement.

À la suite de ces publications, les enseignants et la municipalité ont été les cibles de menaces et d'intimidation. "Il y a eu une vague de menaces de mort, d'intimidation: "on va brûler l'école et la directrice"", regrette le maire.

Un constat partagé par les autres parents d'élèves. "Ce n'est pas sain ce qu'il se passe". Une directrice et un maître d'école ne méritent pas l'acharnement des réseaux sociaux", regrette un parent d'élève interrogé par BFMTV.

En raison de cet épisode, la directrice de l'école et un instituteur se sont mis en arrêt maladie.

Martin Regley Journaliste