Des communes de l'Eure encore concernées par les zones blanches, les élus pointent du doigt l'État

Passer un coup de fil dans l’Eure peut s’avérer compliqué. Encore largement touché par les zones blanches, ces zones sans réseau mobile, le département se sent abandonné, alors même que le président Emmanuel Macron avait assuré une couverture totale pour la fin 2020.
Cinq ans plus tard, le problème demeure inchangé, au grand dam du sénateur du département, Hervé Maurey, qui estime à "80 pylônes pour couvrir le territoire de manière satisfaisante."
"Aujourd’hui, on n’en a même pas la moitié"
"Aujourd’hui, on n’en a même pas la moitié" d’attribués, déplore le sénateur à BFM Normandie. "Et de surcroît, cette année 2025 est la dernière année pour que l’État attribue des pylônes. Le gouvernement a décidé d’en attribuer zéro au département de l’Eure, privilégiant d’autres départements", précise-t-il.
Parmi les zones les plus touchées figure la commune d’Émalleville, moins de 500 habitants. Une situation qui pose un sérieux problème "surtout au niveau sécurité", selon l’édile.
"Lorsqu’il y a un accident, je pense que tout le monde est content de pouvoir alerter les secours le plus vite, je pense aussi que ça évite d’être tributaire d’un seul opérateur. Ce qui est important, c’est de pouvoir avoir trois ou quatre opérateurs pour négocier la tarification du service", ajoute Patrick Pattyn, le maire.
En attendant qu’Émalleville accède, peut-être, à une couverture complète, il est possible en cas d’extrême urgence, d’appeler le 112, le numéro d’urgence européen, même depuis les zones blanches.