Chevaux mutilés en Normandie: le suspect dit avoir suivi des "pulsions" en attaquant les équidés

Depuis plusieurs semaines, des attaques en série de chevaux se multiplient dans la région de Normandie. Une enquête a été ouverte par le parquet du Havre pour acte de cruauté envers un animal domestique.

Cinq chevaux sont morts, ces dernières semaines en Normandie après plusieurs attaques, et dix autres ont été blessés gravement, a déclaré la procureure de la République du Havre, Soïzic Guillaume, lors d'une conférence de presse au Tribunal du Havre ce jeudi 7 août.

Un suspect, âgé 23 ans, a été interpellé le 4 août. Son sang avait été retrouvé sur les lieux d'une attaque, après qu'il se soit manifestement blessé aux moments des faits. Lors de son arrestation, il présentait une plaie à la main, confirme la procureure.

À l'issue des perquisitions à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé notamment un cutter ou encore une machette avec des traces de sang séché, ainsi que des monoculaires à vision de nuit, ou encore des biscuits pour chevaux.

La justice a retenu des faits d'agression qui "ont entraîné la mort immédiate ou par euthanasie postérieure de cinq équidés et des blessures graves sur dix autres équidés", a confirmé la procureure de la République.

Le suspect a reconnu deux faits

Connu des services de police pour des faits de violences lorsqu'il était mineur, l'homme ne semble pas avoir de lien particulier avec les chevaux, hormis sa petite amie qui en possède.

Lors de son audition, le suspect "a reconnu sa présence sur deux faits", indique la procureure. Au cours de l'un deux, le cheval qui appartenait à sa petite amie a été tué. Le suspect a affirmé aux enquêteurs qu'il ne pouvait pas expliquer son geste, évoquant alors des "pulsions".

Une contre-expertise psychiatrique réalisée lors de sa garde à vue a établi que le suspect "ne présentait aucun trouble psychiatrique pouvant altérer ou abolir son discernement", détaille la procureure, ce qui le rend responsable pénalement.

En attente d'un jugement rendu le 26 septembre, l'homme a été placé en détention provisoire.

Orlane Edouard