Canteleu: quatre fugues dans un même foyer en moins d'un mois, des élus alertent le département

En moins d’un mois, quatre adolescentes de 13 ans ont fugué du foyer de l’Idefhi à Canteleu. - Google Maps
En moins d’un mois, quatre adolescentes de 13 ans ont fugué du foyer de l’Idefhi à Canteleu. Au moment de leur disparition, des avis de recherches avaient été émis par la police nationale, ce qui avait permis de les retrouver saines et sauves.
Face à cette accumulation de fugues, quatre élus de la Seine-Maritime -Florence Hérouin-Léautey et Gérard Leseul, députés de Seine-Maritime, Didier Maire, sénateur de Seine-Maritime et Charlotte Goujon, maire du Petit-Quevilly et conseillère départementale- ont publié sur X une lettre adressée au président du Conseil départemental, Bertrand Bellanger, afin de dénoncer les différents manquements de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
"Nous demandons que toute la lumière soit faite sur les dysfonctionnements de l’aide sociale à l’enfance dans notre département et qu’un audit soit diligenté au plus vite pour formuler des propositions concrètes pour le secteur de l’aide sociale à l’enfance", réclament les signataires de la missive, consultée par BFM Normandie.
"Les structures apparaissent inadaptées"
Pour les élus locaux, ces dernières fugues résultent en partie du manque de financements reçus par le secteur. "Faute de moyens suffisants octroyés par les pouvoirs publics, les professionnels sont trop peu nombreux, travaillent dans des conditions extrêmement précaires et les structures apparaissent inadaptées à l'accueil de jeunes aux parcours traumatiques", indiquent-ils.
Les signataires soulignent aussi les profils des résidents de ces foyers qui nécessiteraient un suivi médical plus poussé. "Alors que les situations des enfants confiés à l’ASE sont de plus en plus complexes, le suivi (médical, psychologique, scolaire) est souvent trop erratique. Les récentes fugues des quatre jeunes filles, ne font que renforcer notre indignation", soulignent les rédacteurs de la lettre pour qui ces situations "ne sont pas acceptables et ne doivent plus durer".