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Calvados

Polypogon, lapin de Garenne... Des espèces protégées découvertes sur le site de "Normandy Memory", le projet encore retardé

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Des espèces protégées ont été trouvées sur l'ancien site industriel qui devait acceuillir le projet "Normandy Memory", à Colombelles (Calvados). Le maire a fait une demande de dérogation.

Il est dans les tuyaux depuis des années, et est à nouveau retardé. Le projet "Normandy Memory" devait s'installer sur une friche industrielle de Colombelles (Calvados) mais connaît un nouvel aléa.

Le Polypogon de Montpellier, une plante semblable à des épis de blé, et les lapins de garenne, deux espèces protégées, prolifèrent sur le site. Pour permettre au projet de voir le jour, le maire a fait une demande de dérogation.

"Parfois j'ai l'impression qu'on marche sur la tête, quand on va sur le site, on voit beaucoup de béton, des métaux lourds. Oui la nature reprend ses droits, mais pour autant, il n'y a rien d'intérêt majeur, on n'est pas dans un parc naturel régional, on n'est pas dans du bocage, on n'est pas sur de la terre agricole, sur des bonnes terres", explique le maire de Colombelles, Marc Pottier (PS).

Et d'ajouter: "C'est un endroit dont la vocation est historique et donc je souhaite qu'elle soit continuée. En accueillant de l'activité économique, de l'habitat, ou du logement."

Un projet qui ne fait pas l'unanimité

Le projet a été initié en 2020, et il faut dire qu'il ne fait pas l'unanimité. Son objectif est de plonger les visiteurs dans les traces des soldats de la Seconde Guerre mondiale.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, une trentaine d'enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de soldats français des commandos Kieffer s'étaient insurgés contre ce qu'ils perçoivent comme "une machine à faire du business mémoriel". Ils estiment que ce projet privilégie le "spectaculaire" au détriment de "l'histoire et la réflexion".

Début juillet 2024, et après deux ans d’étude, les douze membres du comité d’éthique, initié par Hervé Morin afin de déterminer la qualité du spectacle, ont donné un avis favorable au projet. Des modifications avaient toutefois été demandées.

Lancelot Mésonier avec Maïwenn Furic