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Caen: la CGT accuse des policiers de violences en marge d'une manifestation, l'IGPN saisie

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Deux agents de la sécurité de la CGT dénoncent un usage de la force disproportionné.

La police des polices saisie. Samedi, une centaine de manifestants ont perturbé la tournée du village du Service national universel (SNU) qui s'arrêtait à Caen. C'est dans ce contexte que des policiers sont accusés d'avoir commis des violences.

Opposants à la réforme des retraites et au SNU, syndicats et partis de gauche ont empêché l'accès au village place Bouchard. Ils étaient présents du début à la fin de l'événement, et se sont parfois retrouvés face à la police, notamment sur les coups de 14 heures.

Si la préfecture a assuré sur Twitter que les manifestants, dont certains "très virulents", avaient été repoussés "dans le calme" ce samedi, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux ont montré des affrontements plutôt violents, avec forces de l'ordre et manifestants directement au contact ou encore l'utilisation de gaz lacrymogènes.

Deux signalements effectués

Deux agents de la sécurité de la CGT dénoncent d'une part des coups de matraque reçus et d'autre part l'utilisation des lacrymogènes et des véhicules des forces de l'ordre par deux gradés de la police pour évacuer la place.

Un premier signalement a été fait auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après qu'un membre de la sécurité de la CGT, Bruno Marie, aurait été heurté par un véhicule de police qui était en action pour disperser la colonne les manifestants. Il a reçu sept jours d'ITT à la suite de la manifestation.

"L'un s'est saisi d'une matraque et l'autre d'une gazeuse", raconte le syndicaliste. "C'est eux qui ont d'abord matraqué sur la première charge. Sur la deuxième, c'est la gazeuse, et sur la troisième, moi, j'ai été heurté par leur véhicule."

Un second signalement porte sur l'usage disproportionné de la force de la part des policiers face à une manifestation qui se déroulait dans "une ambiance festive". "Il faut que la réponse soit adaptée à l'attaque, là il s'est rien passé", estime Bruno Marie. "Il n'y a eu aucune provocation, aucune insulte"

Il assure également qu'aucun chant anti-police n'a été scandé lors de la manifestation.

Aubert Guinamard avec Juliette Moreau Alvarez