"Ça n'a pas été discuté": des caméras installées au collège Louise-Michel d'Alençon font polémique

Les membres du collège Louise-Michel, à Alençon, ont découvert que des caméras avaient été installées au retour des vacances d'avril, sans qu'ils en aient été informés. Le dispositif, installé avec l'accord de la direction, fait polémique auprès des professeurs, des élèves et des parents.
"On est mal à l'aise", explique une collégienne, qui n'apprécie pas d'être "filmée en permanence". "Pour la sécurité, je trouve que c'est bien, mais après on est pas totalement à l'aise", exprime de son côté un collégien.
Des caméras pas encore branchées
Les caméras qui ont été installées ne sont pas encore branchées, mais pour Eric Hallouard, secrétaire départementale FSU de l'Orne cela "pose quand même question puisque ça n'a pas été discuté". "Qui aura accès aux bandes, comment seront-elles stockées, détruites?", interroge-t-il.
"Même si on est sur le lieu du travail, dans un établissement public, on reste détenteurs de nos données personnelles, dont l'image et le son", revendique le syndicaliste, qui avance que "les personnes n'ont pas forcément envie que tout le monde sache avec qui ils sont en train de parler, où ils sont en train de se déplacer, combien de fois ils vont aux toilettes..."
La FCPE demande plus d'adultes formés
L'inspection académique assure de son côté que cette future vidéosurveillance vise à lutter contre l'insécurité et les dégradations. Une méthode que Nadège Diercks, présidente de la FCPE de l'Orne, une association de parents d'élèves, juge peu efficace.
"Les caméras ne vont pas permettre la détection de signaux faibles. On a besoin de personnel de direction, de personnel de vie scolaire, de médecins scolaires. On a besoin d'adultes en nombre, formés, auprès de nos enfants", défend Nadège Diercks.
Les caméras installées ne seront pas mises en service avant la rentrée prochaine, après validation lors d'un conseil d'administration.