80e anniversaire du D-Day: une association recherche des familles pour accueillir des vétérans américains

Pour le 80e anniversaire du Débarquement, des vétérans américains vont revenir en Normandie. Derrière ce voyage se cache une initiative de l'association "Retour des vétérans". Cette dernière se prépare, pour le moment, à accueillir huit vétérans, mais Valérie Gautier, présidente de l'association, souhaiterait en accueillir davantage.
"J'en ai huit autres sur liste d'attente, mais je n'ai plus assez de familles d'accueil", déclare-t-elle à BFM Normandie.
"Pas d'âge, tant qu'il n'y a pas la barrière de la langue"
Les huit vétérans qui vont traverser l'Atlantique seront accueillis dans des familles normandes, sélectionnées par l'association. À moins de quatre mois de ce 6 juin, la présidente de l'association lance un appel aux familles d'accueil. Les conditions pour le devenir sont simples. "Il faut que ça parle un petit peu anglais", rappelle Valérie Gautier.
Selon cette dernière, il n'existe pas vraiment de profil type de familles d'accueil. "Ça peut être des très jeunes: on a un jeune couple, on a des personnes retraitées, on a des personnes actives. Il n'y a pas d'âge, du moment qu'il n'y a pas la barrière de la langue", détaille-t-elle.
"Il y a un besoin d'échanger"
La présidente de l'association "Retour des vétérans", évoque l'importance que la famille d'accueil parle anglais. Selon elle, il réside surtout dans le fait que le vétéran a "besoin d'échanger" sur la journée qu'il vient de vivre.
"Les trois-quarts du temps les vétérans sont seuls chez eux, donc ils ne voient pas grand monde. Le fait de venir en Normandie, de pouvoir partager, de voir tout ce qui va être fait en leur honneur, tout ça, je pense qu'il faut qu'ils évacuent quand ils rentrent", estime-t-elle.
Elle poursuit: "ce n'est pas juste un hébergement qu'on demande, c'est aussi beaucoup d'attention (...) ce sont des moments de partage, surtout cette année, parce qu'on sait que c'est sûrement la grande dernière année, donc on privilégie ces moments en familles d'accueil".
Les familles d'accueil peuvent suivre les vétérans à travers les activités proposées par l'association. Le programme est d'ailleurs pensé pour ne pas brusquer les vétérans qui séjournent en Normandie, pendant quinze jours.
"Le matin, on a rien qui commence avant la fin de la matinée pour leur laisser le temps de se reposer et en fin d'après-midi vers 17h, 18h, les animations sont finies, parce qu'ils ont besoin d'échanger avec leur famille et la personne qui va les escorter", raconte Valérie Gautier, présidente de l'association.
Un appel aux dons
Valérie Gautier insiste sur l'importance des familles d'accueil. Elle ne veut pas mettre les vétérans à l'hôtel, car elle souhaite garder "cet aspect familial". Les familles intéressées peuvent contacter l'association par téléphone au 06.72.06.97.89.
Pour accueillir les huit vétérans, l'association disposait d'un budget de 55.000 euros. Si huit nouveaux vétérans venaient à venir en Normandie pour le 80e anniversaire du Débarquement, l'association aurait besoin de la même somme. Elle lance donc un appel aux dons.
Elle rappelle l'importance de ces séjours pour les vétérans américains. Elle se souvient que pour George Shenkle, vétéran mort en 2020, ce séjour était "une cure de jouvence". "Il disait que la Normandie, il n'y avait rien de tel pour se ressourcer", se remémore-t-elle, émue.