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"Touche pas à mon verre": 400.000 couvercles anti-drogues distribués par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

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L'objectif de la région est de protéger les jeunes mais aussi accompagner les professionnels de la nuit, souvent pointés du doigt. Ces couvercles vont être distribués gratuitement dans les bars, les boîtes de nuit mais aussi dans les festivals.

Depuis plusieurs mois les témoignages se multiplient. Sur les réseaux sociaux, la parole se libère et de nombreuses personnes affirment avoir été droguées à leur insu dans les bars ou les discothèques marseillaises. C'est le cas de Louise, une jeune femme âgée de 23 ans.

Lors d'une soirée avec ses amis, du GHB, surnommé la "drogue du violeur", a été introduit dans son verre. La jeune femme affirme avoir "très peu de souvenirs" de cette nuit.

"J'étais juste allée boire un verre tranquillement avec mes amis au cours Julien. J'ai fini mon verre et j'ai commencé à me sentir très très mal. Beaucoup de vomissements, presque perte de connaissance, je ne sentais plus mon corps. Je ne pouvais plus marcher seule", témoigne-t-elle au micro de BFM Marseille.

Accompagner les professionnels

Pour tenter de protéger les victimes de ce phénomène, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a mis en place le dispositif "Touche pas à mon verre" qui vise à distribuer 400.000 couvercles anti-drogue dans les établissements nocturnes.

Des couvercles anti-drogues vont être distribués par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Des couvercles anti-drogues vont être distribués par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. © BFM Marseille

L'objectif est de recouvrir l'entièreté du verre pour éviter que des drogues y soient déposées. Avec ces couvercles, la Région souhaite protéger les jeunes mais aussi accompagner les professionnels de la nuit, souvent pointés du doigt.

"Ce que nous avons sur l'ensemble des six départements de notre région, c'est un constat assez alarmant avec ces drogues qui sont mis dans les verres. C'est plus de 870 millions d'euros qui sont chaque année investis par la région pour les jeunes. On ne pouvait pas ne pas agir contre ce fléau", explique Ludovic Perney, cice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur chargé de la jeunesse.

Au total, 400.000 couvercles anti-drogue vont être distribués gratuitement dans les bars, les boîtes de nuit mais aussi dans les festivals.

Indolore et incolore

Pour rappel, le GHB est un produit "anesthésiant, détourné de son usage médical depuis une vingtaine d’années", explique le gouvernement. Indolore et incolore, cette drogue, qui se présente sous la forme d'une poudre blanche, agit rapidement et son effet peut durer plusieurs heures.

Sa consommation est strictement interdite (sauf pour usage médical), la peine encourue est une amende pouvant aller jusqu’à 3750€ et jusqu’ à 1 an de prison.

De plus, "l’incitation à l’usage et au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont interdites et punies d’amendes jusqu’à 75.000€ et jusqu’à 5 ans de prison", précise le gouvernement. Son trafic peut quant à lui amener à une amende allant jusqu'à 7,5 millions d'euros et jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.

En février dernier, l'ancienne ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a présenté le plan gouvernemental de lutte contre le GHB.

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Cindy Chevaux