Saint-Chamas: un an après l'incendie du site de traitement de déchets, la pollution des sols inquiète

Le coût estimé de la dépollution totale du site est estimée à trois millions d'euros. Plus de 14.000 tonnes de déchets jonchent toujours le sol sur le lieu du sinistre.

Des montages de détritus, des tranchées avec de l’eau stagnante, et une odeur irrespirable au moment de pénétrer sur le site. Un théâtre de désolation, désormais à l’abandon.

Un peu plus d’un an après l’incendie d’une usine de recyclage de déchets à Saint-Chamas, la question de la dépollution est encore loin d’être réglée. Plus de 14.000 tonnes s’entassent toujours sur l’ancien site de recyclage, au grand dam des riverains et des associations.

"Des polystyrènes, des métaux, des matières plastiques et aussi beaucoup de produits toxiques qu'on ne voit pas à l'œil nu, des hydrocarbures, de l'antimoine", détaille Christian Marquis, membre du collectif Cistude et riverain de la zone.

"Nous n'avons aucune information sur la pollution résiduelle dans les déchets, et c'est ce qui contribue à l'inquiétude des habitants de Saint-Chamas", poursuit ce dernier sur notre antenne.

Une pollution de l'eau?

Sur les 30.000 tonnes de déchets stockés au moment de l’incendie, la moitié s’entasse encore aujourd’hui sur l’ancien site de recyclage. Or, pour les services de l’Etat, ils ne représentent pas un risque imminent.

Autrement dit, pas d’obligation de dépolluer rapidement le site. Un blocage, qui risque d’aggraver le désastre écologique à Saint-Chamas. "Ce que je constate réellement et concrètement c'est l'envol de matières plastiques sur le site qui est juste de l'autre côté de la route", confie Didier Khelfa, maire de la commune au micro de BFM Marseille Provence.

"Je constate dans mon site naturel des Creusets un certain nombre de matières plastiques qui viennent de ce site. Et puis, j'ai la Touloubre juste à côté qui va à l'étang, il ne faudrait pas que demain des eaux de ruissellement finissent à la Touloubre et finissent dans l'étang, donc je dis stop", prévient ce dernier.

Le maire en appelle sur notre antenne "aux services de l'Etat" pour aider la commune et les habitants confrontés à cette situation à trouver les solutions adéquats.

Le coût estimé de la dépollution totale du site est estimée à trois millions d'euros. Seule avancée notable, l’Etat s’est engagé à évacuer les 1.200 tonnes de déchets qui n’ont pas brûlé lors de l’incendie. Une réunion avec la préfecture est prévue dans les prochaines semaines.

Francesco Carvelli avec Alixan Lavorel