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Saint-Chamas: l'incendie de milliers de tonnes de déchets "totalement éteint"

Plus d'un mois après le début de l'incendie dans un centre de récupération des déchets à Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, celui-ci n'était toujours pas éteint.

Plus d'un mois après le début de l'incendie dans un centre de récupération des déchets à Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, celui-ci n'était toujours pas éteint. - RMC

Cet incendie avait démarré le lendemain de Noël dans l'entrepôt d'une entreprise privée de stockage de déchets. Une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et atteintes à l'environnement a été déposée à Marseille par le maire de Saint-Chamas aux côtés de dizaines de riverains et d'associations de défense de l'environnement.

L'incendie de milliers de tonnes de déchets qui couvait depuis plus d'un mois dans un centre de stockage de Saint-Chamas, près de Marseille, polluant l'atmosphère, est "totalement éteint", a annoncé vendredi la préfecture des Bouches-du-Rhône.

"Après reconnaissance complète sur site au moyen d'un drone équipé d'une caméra thermique, le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Bouches-du-Rhône a fait part ce jour de l'extinction totale des déchets du site de tri", a indiqué le représentant de l'Etat dans un communiqué.

Cet incendie avait démarré le lendemain de Noël dans l'entrepôt d'une entreprise privée de stockage de déchets, à Saint-Chamas, au bord de l'étang de Berre.

Incendie qualifié de "sans précédent

Depuis lors, malgré une lutte incessante contre le feu "couvant", les pompiers ne parvenaient pas à venir à bout des fumées, gênés par la montagne de déchets accumulés -jusqu'à 25.000 tonnes au lieu des 1.000 tonnes autorisées- pour accéder au coeur du brasier.

Le panache de fumée de cet incendie qualifié de "sans précédent" par les pompiers a généré une pollution de l'air "conséquente" pour la population, selon l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Atmosud, qui avait comparé les taux de particules fines émis à ceux que connaît Pékin les jours de pics.

Une plainte déposée par le maire et des riverains

Depuis le 27 janvier, Atmosud a toutefois constaté "une diminution nette et continue des productions journalières en particules fines, qui sont passées très largement en deçà du seuil d'alerte des populations à proximité immédiate du site", et "le nombre de signalements pour des symptômes irritatifs a diminué en conséquence", a souligné la préfecture dans son communiqué.

"Un examen de la composition des déchets toujours entreposés sur le site (...) a été réalisé par un laboratoire spécialisé (...) Il a "permis de confirmer que ces déchets, même après combustion, pourront être traités dans une installation de stockage de déchets non-dangereux", a également indiqué le représentant de l'Etat, précisant que "les premiers tas de déchets seront pris en charge par la Métropole Aix-Marseille à partir de la semaine prochaine".

"Les eaux d'extinction (...) seront de même traitées sous le suivi de l'agence de transition écologique (Ademe) pour conjurer le risque de pollution. L'impact environnemental du sinistre fera l'objet d'une analyse globale et détaillée des pollutions conduite par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris)", a-t-on ajouté de même source.

Une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et atteintes à l'environnement a été déposée à Marseille par le maire de Saint-Chamas aux côtés de dizaines de riverains et d'associations de défense de l'environnement.

A.F avec AFP