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"On les chasse avec des couteaux": les marchés d'Aix-en-Provence envahis par les frelons

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Présent en France depuis 20 ans, le frelon asiatique n'avait jamais autant perturbé le quotidien des habitants d'Aix-en-France. Les nids devraient être bientôt détruits par des spécialistes.

Leur présence est devenue presque insupportable. Les maraîchers et clients doivent désormais composer avec les frelons asiatiques sur les marchés. Si l'insecte est observé en France depuis 20 ans, il n'avait jamais été autant présent, alors que les abeilles se font de plus en plus rares.

Sur le marché de la place Richelme, à Aix-en-Provence, les frelons croisent la route des visiteurs, s'installant même parfois sur les fruits et légumes exposés.

"Ce qui m'embête le plus c'est qu'ils décapitent les abeilles. D'habitude, on voit beaucoup plus d'abeilles, et là il n'y a que des guêpes et des frelons asiatiques", indique Nadia à BFM Marseille Provence.

Des piqûres récurrentes

Certains craignent aussi les piqûres, comme Marie-Claire, commerçante, qui en a déjà fait les frais.

"Je peux même vous faire voir la photo de mon bras et de ma main au moment où on m'a piqué, et c'était très affolant", raconte-t-elle en montrant un cliché de sa main fortement gonflée.

D'autres assument quant à eux des méthodes plus radicales, comme Chiara.

"On prend les couteaux et on les chasse. On a toujours peur qu'ils nous piquent pendant qu'on s'occupe de nos clients", confie-t-elle.

La mairie contre-attaque

Pour combattre ce phénomène, la mairie a mandaté des sociétés spécialisées pour détruire les nids dans l'espace public.

Depuis plusieurs mois, de nombreuses villes se mobilisent aussi pour empêcher la prolifération du frelon asiatique, en installant notamment des pièges.

L'insecte, responsable d'environ 20% de la mortalité dans les ruches, représente une telle menace pour certaines exploitations, notamment apicoles, que le sujet a été traité au Palais du Luxembourg.

Le 11 avril dernier, le Sénat a voté pour l'instauration d'un plan national pour lutter contre la prolifération de l'insecte, et prévoit en outre une indemnisation pour les exploitants, alors que la perte annuelle liée à la présence de l'animal s'élève à 12 millions d'euros pour les apiculteurs.

Guillaume Barki, Fadile Bhayat avec Mélanie Hennebique