"Ne te crois pas protégé": Sébastien Delogu reçoit une lettre de menaces accompagnée d’une balle

Le député marseillais LFI, Sébastien Delogu, a diffusé, ce lundi 13 janvier, une photo d’une lettre de menaces qui lui a été adressée. Une missive qui était accompagnée d’une balle d’arme à feu.

Sébastien Delogu victime de menaces. Dans une publication sur X, le député insoumis phocéen a dévoilé une photo d’une lettre de menaces qui lui a été adressée, le 1er janvier dernier.

Cette missive, signée par le comité "732", était accompagnée d’une balle d’arme à feu que les auteurs de la lettre qualifient de “pièce jointe pour faire réfléchir” l’élu LFI.

"Ne te crois pas protégé par ton statut"

Dans les lignes de la missive, l'élu marseillais est plusieurs fois insulté et menacé. "Tu nous fatigues avec tes conneries dignes d’un gamin jouant au bac à sable", peut-on lire.

"Ne te crois pas protégé par ton statut de parlementaire à deux balles. On peut te pister sans que tu ne le saches", ajoutent les auteurs.

Plus loin dans la lettre, le Comité 732 demande à Sébastien Delogu d’arrêter ses "gesticulations" et ses "provocations" sous peine de représailles. "Toi, gibier de potence de seconde main, tu peux encore t’en tirer", écrivent les expéditeurs.

La France Insoumise prise pour cible

Dans cette lettre LFI et plusieurs de ses membres sont directement attaquées. Jean-Luc Mélenchon, chef de file du parti, est qualifié de "führer" qui verra "sa tête sauter" dans un avenir proche.

Les auteurs s’en prennent aussi à Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, qu’ils insultent à plusieurs reprises avant de dénoncer sa position en faveur de la Palestine. "Elle (Mathilde Panot) ne savait même pas situer géographiquement la Palestine dont vous vous réclamez", écrit le mystérieux collectif.

Plusieurs personnalités du parti de Jean-Luc Mélenchon n’ont pas tardé à réagir et à apporter leur soutien à Sébastien Delogu. "Soutien, mon camarade, face à ces fous à lier", a écrit sur X Ersilia Soudais, députée LFI du NFP de la 7e circonscription de Seine-et-Marne.

Mathilde Panot a elle aussi répondu à cette lettre par une publication sur X. "L’extrême droite nous menace explicitement d’assassinat", a-t-elle déclaré avant d’interpeller le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, l'appelant à "une réaction".

Le comité "732" n’est pas à ses premières menaces proférées à l’encontre de députés. En avril 2018, trois élus LREM, avaient reçu une lettre injurieuse de ce groupe après avoir voté en faveur de la loi asile et immigration.

En juillet 2023, le député LFI Thomas Portes avait, lui aussi, été la cible du groupe. Il avait déposé une plainte après avoir reçu un courrier de menaces, signé du comité "732".

Sylvain Allemand