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Municipales 2026 à Marseille: un sondage place Payan et Vassal au coude-à-coude, l'extrême droite à un haut niveau

La présidente de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal, et le maire de Marseille, Benoit Payan.

La présidente de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal, et le maire de Marseille, Benoit Payan. - Nicolas TUCAT

Un sondage, réalisé par Ipsos pour Marseille à Cœur, place Benoît Payan en tête des intentions de vote pour les élections municipales, juste devant Martine Vassal. L'extrême droite est mesurée à un niveau très important, tandis que LFI dépasse les 10% d'intentions de vote.

Qui s'installera dans le fauteuil de maire de Marseille en 2026? L'institut de sondage Ipsos publie ce mercredi 4 mai un sondage pour les élections municipales, basé sur un échantillon représentatif de 821 Marseillais. Celui-ci a été commandé par le mouvement Marseille à Cœur, dirigé par Frédéric Collart, chirurgien cardiaque et candidat déclaré pour 2026.

Plusieurs hypothèses ont été proposées aux personnes sondées. Dans l'ensemble d'entre elles, Benoît Payan, maire (divers gauche) sortant, est placé en tête, avec des intentions de vote allant de 25 à 28% au 1er tour.

Benoît Payan favori à sa succession

L'édile marseillais devance de quelques points Martine Vassal (divers droite), déjà vaincue lors des élections municipales 2020. La présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, qui pourrait être soutenue par LR, ainsi que Renaissance et ses alliés, est testée dans deux hypothèses: l'une où LFI et les Écologistes font alliance et une autre où les deux partis proposent un candidat respectif.

Dans le premier cas, Martine Vassal récolte 23% des intentions de vote. Elle gagne un point dans la deuxième configuration (25%). L'écart avec Benoît Payan est de deux points dans les deux hypothèses (25-23 et 26-24).

Frédéric Collart, mesuré dans l'hypothèse où il est soutenu par la droite et le centre et où Martine Vassal n'est pas candidate, est à des niveaux élevés mais inférieurs à la présidente de la métropole: 19% en cas de deux candidatures LFI et EELV et 20% en cas d'alliance entre ces deux partis. Dans ces configurations, Benoît Payan le devance de huit points de pourcentage.

Des intentions de vote importantes pour l'extrême droite

L'extrême droite est quant à elle mesurée à des niveaux très hauts. Le sénateur Stéphane Ravier (Rassemblent Marseillais), qui a quitté le RN en 2022, devrait être candidat. Tout comme Franck Allisio, député et figure de proue du Rassemblement National dans les Bouches-du-Rhône.

Ce dernier est estimé à 19% dans l'ensemble des hypothèses. Stéphane Ravier est quant à lui crédité de 15 à 17% des intentions de vote. Un score légèrement inférieur à celui qu'il avait réalisé aux élections municipales de 2020 avec l'appui du RN (19,45%).

Le Rassemblement National pourrait ainsi poursuivre son développement dans les Bouches-du-Rhône. En 2024, le parti avait raflé 11 des 16 circonscriptions du département lors des élections législatives, dont quatre à Marseille.

En fusionnant leurs potentiels résultats électoraux, les deux candidats d'extrême droite atteindraient donc un niveau très haut.

LFI à plus de 10%, les Écologistes distancés

À gauche, Sébastien Delogu est crédité de 13% des intentions de vote si le député LFI est candidat seul. Une alliance avec les Écologistes lui permettrait de grimper à 16%.

Sébastien Delogu a répété à plusieurs reprises qu'il réfléchissait à une candidature. Une alliance avec d'autres partis de gauche, notamment le PS, paraît inenvisageable à l'heure actuelle: le député LFI avait écarté cette possibilité sur BFM Marseille Provence au mois d'avril. Aux élections présidentielles 2022, Jean-Luc Mélenchon était arrivé largement en tête du premier tour à Marseille (31,12%).

Sébastien Barles, candidat pour EELV en 2020, n'est crédité que de 5% des intentions de vote s'il est candidat, trois points de moins par rapport à sa dernière candidature. Il avait fusionné avec la liste de Michèle Rubirola durant l'entre-deux tours à l'époque.

En 2020, c'est Michèle Rubirola qui avait triomphé au second tour des élections municipales, avant d'être élue sur le fil par le conseil municipal. Après cinq mois à la tête de la cité phocéenne, elle avait finalement démissionné de son poste, en raison de problèmes de santé.

Benoît Payan avait été élu par le conseil municipal et avait pris ses fonctions le 15 décembre 2020. En 2026, il devrait donc se présenter pour la première fois devant les électeurs marseillais en tant que tête de liste.

Méthodologie:

Échantillon de 821 personnes représentatives de la population résidente de Marseille âgée de 18 ans. Interrogation en ligne, via l’Access panel Ipsos.

La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge, profession et zone géographique d'habitation.

Mathias Fleury