Mort de Jean-Marie Le Pen: le sénateur de Marseille Stéphane Ravier évoque la perte d'un "père politique"
"Je suis un fidèle". Stéphane Ravier, sénateur "Marseille d'abord" des Bouches-du-Rhône, a réagi ce mardi 7 janvier à la mort de Jean-Marie Le Pen. Pour l'élu municipal marseillais, le co-fondateur du Front national est celui qui l'a "convaincu" de s'engager en politique.
"C'est un père politique que j'ai perdu, c'est une immense tristesse qui m'envahit ce matin", résume l'élu ex-RN.
"Je sais que je suis sénateur par la volonté des grands électeurs par la volonté des électeurs des Bouches-du-Rhône, que j'ai été maire de secteur, conseiller municipal par la volonté des électeurs mais c'est au départ, grâce à Jean-Marie Le Pen. C'est lui qui m'a convaincu il y a 35 ans de sortir de chez moi pour aller coller des affiches, distribuer des tracts", raconte l'élu marseillais.
Une vie "au service de la France"
Pour lui, Jean-Marie Le Pen "a mis sa vie au service de la France" pendant "50 ans de vie publique". Un homme qui, toujours selon Stéphane Ravier, a défendu "l'intégrité" de son pays, notamment pendant la guerre d'Algérie et d'Indochine".
Élu député en 1956, Jean-Marie Le Pen interrompit son mandat pour participer à la guerre d’Algérie quelques mois plus tard et notamment à la bataille d’Alger, l’un des épisodes les plus sanglants du confit. Des soupçons ont pesé sur sa participation active à la torture de militants du FLN.
"Nous avons torturé parce qu'il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu'un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d'un moment à l'autre et qu'il ne veut pas parler, il faut employer des moyens exceptionnels pour l'y contraindre", racontait-t-il auprès du journal Combat en 1962.
Celui qui a assuré une longévité certaine à l’extrême droite ces 50 dernières années est mort ce mardi 7 janvier à l'âge de 96 ans.
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