Marseille: une opération coup de poing menée par une trentaine de taxis ce jeudi

Une trentaine de taxis marseillais ont mené une opération coup de poing ce jeudi 26 septembre. Ils ont bloqué les stations de taxis où les particuliers stationnaient illégalement.

Une opération coup de poing est menée ce jeudi 26 septembre, par une trentaine de taxis marseillais. Depuis 16 heures, ils bloquent des stations de taxis où les particuliers stationnent illégalement. 

"La station de taxi n'est pas un parking"

C'est le cas dans la station Brossolette, située dans le 4e arrondissement, qui est bloquée depuis 18 heures. Elle compte dix places réservées aux professionnels, mais elles sont toutes occupées par des usagers. 

Après plusieurs appels passés aux forces de l’ordre depuis 18 heures, c’est finalement un équipage de nuit qui s’est rendu sur place. Ce dernier a verbalisé cinq personnes, d'une amende de 35 euros, d’après Leila, la présidente du syndicat Taxi En route Marseille.

"On ne peut pas se garer pour attendre la clientèle. On est obligés de se mettre en double file et de prendre des amendes. On perd de l’argent pour pouvoir exercer notre métier. Toute l’année, ils (la police, NDLR) nous laissent tomber. Là, on décide de tout bloquer et de ne pas bouger", ajoute-t-elle.

Leila exerce ce métier depuis neuf ans et elle constate "une situation qui se dégrade chaque année".

"La station de taxi n’est pas un parking, ni un dépose-minute. C’est le cœur de notre travail, c’est notre bureau. On paie cet emplacement pour pouvoir y être", déclare-t-elle, précisant que la somme est de 240 euros par an, par chauffeur.

Les revendications des chauffeurs

Les chauffeurs demandent à ce que la police soit plus réactive. Ils réclament aussi que le montant des amendes de stationnement sur les places réservées aux taxis soient élevées à 135 euros, contre 35 euros actuellement. Ils souhaitent aussi que les voitures des particuliers, garées illégalement, soient systématiquement levées. 

Les chauffeurs comptent déambuler toute la soirée à Marseille, afin de bloquer chaque station illégalement investie par des particuliers. Ils n'excluent pas de poursuivre cette mobilisation dans les jours à venir. 

"On attend de recevoir les amendes, faire des stages de récupérations de points s'il le faut et on recommencera", déclarent-ils.

Ismahan Stambouli et Solenne Bertrand