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Marseille: 6 mois avec sursis requis contre Sébastien Delogu pour violences volontaires lors du blocus d'un lycée

Le député LFI de Marseille Sébastien Delogu, le 7 janvier 2025.

Le député LFI de Marseille Sébastien Delogu, le 7 janvier 2025. - MIGUEL MEDINA / AFP

Le député LFI de Marseille Sébastien Delogu est accusé de violences lors du blocus d'un lycée en 2023 dans la cité phocéenne. Il aurait alors porté de "petits coups de pied" à deux cadres de l'Éducation nationale.

Le ministère public a requis ce mardi 7 janvier six mois de prison avec sursis à l'encontre du député LFI Sébastien Delogu, accusé d'avoir porté de "petits coups de pied" à deux cadres de l'Éducation nationale en marge d'un blocus lycéen en 2023 à Marseille.

Un "échange virulent", selon le tribunal, s'en était suivi entre le proviseur et l, qui aurait donné deux coups de pied à la CPE, et un autre au proviseur adjoint, qui tentaient de s'interposer.

Son avocat, Yonès Taguelmint, a lui dénoncé une "affaire politique de A à Z".

Accusé de "violences aggravées"

Le député de 37 ans des quartiers nord de Marseille est accusé de "violences aggravées" à l'encontre du proviseur-adjoint et de la conseillère principale d'éducation (CPE) d'un lycée marseillais, parties civiles, et d'avoir refusé de se soumettre à un relevé d'empreintes digitales.

Les faits s'étaient déroulés devant le lycée Saint-Exupéry (15e arrondissement), vers 7 heures du matin au moment où une dizaine de lycéens cagoulés tentaient de bloquer l'entrée du lycée avec des conteneurs à poubelles pour protester contre le projet de réforme des retraites.

Présent aux côtés de grévistes d'une usine située en face de l'établissement scolaire, Sébastien Delogu a expliqué à l'audience être intervenu après avoir vu un lycéen maintenu à terre par des membres de la direction du lycée.

Un "échange virulent", selon le tribunal, s'en était suivi entre le proviseur et le député, qui aurait donné deux coups de pied à la CPE, et un autre au proviseur adjoint, qui tentaient de s'interposer.

Les deux responsables du lycée, qui se sont constitués partie civile, se sont vu accorder une journée d'interruption de travail temporaire (ITT).

Sébastien Delogu avait lui-même porté plainte pour "violences", affirmant avoir été percuté par un conteneur à poubelles, mais cette plainte avait été classée sans suite, en dépit d'un certificat établi, selon son avocat, par le médecin de l'Assemblée nationale mentionnant un hématome à la hanche.

A. La. avec AFP