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Marseille: le procès du député Sébastien Delogu pour violences volontaires renvoyé à juin 2024

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L'élu insoumis est accusé d'avoir frappé volontairement une CPE et un proviseur adjoint aux chevilles lors d'une mobilisation contre la réforme des retraites en mars dernier, devant le lycée Saint-Exupéry.

Le tribunal devait initialement analyser l'affaire mercredi 13 décembre mais le procès a été renvoyé à l'an prochain. Le député insoumis de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône sera finalement jugé le 25 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Le procès a été renvoyé sur demande de la défense. L'élu est accusé d'avoir frappé un proviseur adjoint ainsi qu'une CPE du lycée Saint-Exupéry du 15e arrondissement de la cité phocéenne, en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites l'an dernier.

Deux plaintes ont été déposées pour des coups de pied aux chevilles en mars dernier, avait alors appris BFMTV. Le député aurait voulu s'interposer alors que les forces de l'ordre tentaient d'éviter un blocage qui se mettait en place. La CPE ainsi que le proviseur adjoint, qui au milieu de la foule tentaient de déplacer un conteneur à poubelle, auraient alors été victimes de violences de la part du député Sébastien Delogu.

Une version contestée par le député et les syndicats

Sur l'antenne de BFM Marseille Provence, le député insoumis s'est rapidement défendu et a expliqué avoir vu "le proviseur adjoint, le proviseur de l'établissement et le corps administratif qui maltraitent un enfant". "En tant que père de famille, je suis obligé de m'interposer et d'agir", expliquait-il quelques jours après le dépôt de ces plaintes.

Alors qu'il "essayait de trouver un consensus pour apaiser les esprits", il aurait été bousculé violemment par le corps enseignant avec un conteneur à poubelles.

Si l'académie Aix-Marseille défend la CPE et le proviseur adjoint du lycée Saint-Exupéry, leur version est contestée par les syndicats, ainsi que des professeurs et des élèves. Eux affirment que les forces de l'ordre et le proviseur sont à l'origine des faits de violence.

Ce mercredi, l'élu a également été sanctionné par l'Assemblée nationale sur une toute autre affaire. Pour avoir crié "raciste!" dans l'hémicycle lors de l'intervention de la députée LR Michèle Tabarot, il perd 25% de son indemnité mensuelle.

Juliette Moreau Alvarez