"J'ai été bousculé violemment": visé par deux plaintes pour violences, le député LFI Sébastien Delogu se défend

"Personne ne salira mon nom." Visé par deux plaintes pour des faits de violences commises en marge du blocage d'un lycée marseillais contre la réforme des retraites, le député LFI des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu, a réagi ce lundi matin sur le plateau de BFM Marseille Provence. Il dément les faits qui lui sont imputés.
"Pour recontextualiser, j'étais devant la société Satis. (...) On voit au loin un enfant être ceinturé, mis au sol, traîné au sol par un monsieur. (...) Nous nous sommes approchés", commence le député.
"Arrivés devant les lieux, on voit le proviseur adjoint, le proviseur de l'établissement et le corps administratif qui maltraitent un enfant. En tant que père de famille, je suis obligé de m'interposer et d'agir", continue-t-il.
Les syndicats et élèves soutiennent le député
Le député LFI explique que le ton est ensuite monté avec le personnel de l'établissement et la police alors qu'il tentait de calmer la situation. "J'ai essayé de trouver un consensus pour apaiser les esprits et que tout le monde se calme, ce qui a été le cas", affirme Sébastien Delogu.
"Mais entre-temps j'ai été bousculé violemment par le corps administratif, le proviseur adjoint et le proviseur. Ils m'ont bousculé avec un conteneur à poubelles et m'ont rattrapé par le bras", termine-t-il.
L'académie d'Aix-Marseille affirmait de son côté que la CPE et le proviseur adjoint de l'établissement, qui au milieu de la foule tentaient de déplacer un conteneur à poubelle, ont été victimes de violences de la part du député.
Cette version est également contestée par les sections CGT, FO, SNES et Sud du lycée et les syndicats qui affirment, à l'inverse, que les policiers et le proviseur sont à l'origine des faits de violences. "Les professeurs, les élèves et les syndicalistes prennent ma défense", affirme Sébastien Delogu ce lundi matin.
Demande "des excuses publiques" à Pap Ndiaye
Une enquête du chef de violence volontaire par personne chargée d’une mission de service public sur personnel travaillant dans un établissement d’enseignement scolaire a été ouverte après le dépôt de deux plaintes vendredi.
Le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye a d'ailleurs réagi affirmant son "soutien aux membres de l’équipe éducative du lycée Saint Exupéry à Marseille agressés ce matin par un député de la République". Une réaction qui n'est pas du goût de Sébastien Delogu, qui demande des "excuses publiques", sans lesquelles il envisage de "porter plainte".
"Aujourd'hui ce ministre aurait pu prendre la peine de m'appeler, de me consulter parce que je suis aussi un représentant du peuple. Mais il a fait le choix de m'invectiver et de dire que j'avais agressé", déclare le député.
"Je ne vais pas me laisser faire et personne ne salira mon nom", termine-t-il, affirmant qu'il va déposer plainte ce lundi contre la CPE et le proviseur adjoint de ce lycée du 15e arrondissement de Marseille.