Marseille: le procès du député sortant Sébastien Delogu pour violences volontaires renvoyé à janvier 2025

Le procès du député sortant Sébastien Delogu, prévu ce mardi 25 juin devant le tribunal correctionnel de Marseille, est renvoyé en janvier 2025. Le candidat aux élections législatives (Nouveau Front populaire) est poursuivi pour des faits de violences volontaires sur un proviseur et une CPE d'un lycée marseillais en mars 2023 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
Un renvoi qui permet "un débat purement juridique"
Son avocat, Yones Taguelmint, s'est réjoui de ce nouveau report en raison du contexte politique actuel. Ce renvoi va lui permettre de "travailler correctement, dans de bonnes situations, et d'avoir un débat purement juridique", estime-t-il au micro de BFM Marseille Provence.
Ce renvoi doit également lui permettre de "rencontrer son client", dont l'agenda est pris notamment par la course aux législatives, qui ont lieu les 30 juin et 7 juillet prochains. Sébastien Delogu se présente dans la 7e circonscription de Marseille.
"L'étude des images n'a pas permis de déterminer qui a pu commettre ce coup de pied", a ajouté l'avocat du député sortant.
Deux plaintes déposées
Le procès avait déjà été renvoyé un première fois en décembre dernier. Dans cette affaire, des plaintes avaient été déposées par les deux victimes présumées pour des faits qui seraient survenues le 10 mars 2023, lors du blocus du lycée Saint-Exupéry dans un contexte de manifestations contre la réforme des retraites.
Le député aurait voulu s'interposer alors que les forces de l'ordre tentaient d'éviter un blocage qui se mettait en place. La CPE ainsi que le proviseur adjoint, qui au milieu de la foule tentaient de déplacer un conteneur à poubelle, auraient alors été victimes de violences de la part du député Sébastien Delogu.
Sur l'antenne de BFM Marseille Provence, le député sortant insoumis s'était rapidement défendu et avait expliqué avoir vu "le proviseur adjoint, le proviseur de l'établissement et le corps administratif qui maltraitent un enfant". "En tant que père de famille, je suis obligé de m'interposer et d'agir", expliquait-il quelques jours après le dépôt de ces plaintes.
Alors qu'il "essayait de trouver un consensus pour apaiser les esprits", il aurait été bousculé violemment par le corps enseignant avec un conteneur à poubelles.
Si l'académie Aix-Marseille défend la CPE et le proviseur adjoint du lycée Saint-Exupéry, leur version est contestée par les syndicats, ainsi que des professeurs et des élèves. Eux affirment que les forces de l'ordre et le proviseur sont à l'origine des faits de violence.