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Marseille: la présidente de la RTM "n'envisage" pas de compensation pour les usagers, la gauche s'insurge

Une rame de métro à l'arrêt Perier à Marseille, le 7 mars 2019

Une rame de métro à l'arrêt Perier à Marseille, le 7 mars 2019 - Gérard JULIEN © 2019 AFP

Dans une interview, la présidente de la RTM, Catherine Pila affirme qu'aucun "geste commercial n'est envisagé" pour les usagers des transports touchés par les dysfonctionnements et fermetures. La gauche affirme de son côté que la métropole "doit compenser ce qu’elle fait subir aux Marseillais".

"Depuis plusieurs mois la métropole détruit le service de transports de la RTM." Les perturbations dans les transports marseillais, avec, en premier lieu, la fermeture du métro depuis octobre à 21h30, continuent d'agiter la classe politique locale.

Dans un communiqué publié ce jeudi 15 février, la gauche phocéenne, dont le Printemps marseillais, demande à la RTM "à ce que la Métropole rembourse la totalité des Marseillais impactés au quotidien qui payent un service qui n’existe pas".

"La métropole doit compenser ce qu’elle fait subir aux Marseillais", fustige la gauche marseillaise.

"La métropole doit agir concrètement pour les Marseillaises et les Marseillais qui ne peuvent se passer de ces bus, de ces tramways, de ces métros, des navettes maritimes, pour travailler et vivre dans notre ville", poursuivent les élus.

"Un geste commercial n’est donc pas du tout envisagé"

Des déclarations qui font suite à une interview un peu plus tôt de Catherine Pila, présidente de la RTM, dans les colonnes de La Provence. Interrogée sur un éventuel geste commercial, cette dernière explique qu'une compensation aurait pu être envisagée "si aucun service n’était assuré".

"Un service de substitution est assuré et colle quand même pas mal à ce qui est proposé habituellement. Un geste commercial n’est donc pas du tout envisagé", a-t-elle expliqué.

"Ce que vivent les Marseillais est intolérable"

Concernant les dysfonctionnements des transports marseillais, Catherine Pila pointe "des incidents qui ne sont pas de notre fait", comme des "intrusions" ou des personnes "descendues sur les voies". D'après elle, ce genre d'incidents est en hausse de "50% par rapport à 2021".

Mais, pour les élus de gauche, "ce que vivent les Marseillais est intolérable et encore plus la réponse de la Présidente de la RTM qui refuse d’aider". "Les Marseillais ne doivent pas payer pour des transports qui ne fonctionnent pas", concluent les élus.

Outre la fermeture du métro à 21h30, la gauche marseillaise fait aussi référence aux perturbations sur les lignes 2 et 3 du tramway. La circulation est partiellement interrompue sur ces lignes depuis la fin janvier en raison d'un incendie dans un parking souterrain de la rue de la République. Elles ne pourront pas circuler normalement avant le 15 avril. Des navettes de substitution sont en place.

Francesco Carvelli avec Fanny Rocher