Marseille: l’école Saint-André la Castellane bloquée par des parents d’élèves inquiets du délabrement de l'établissement

Les travaux dans l'école sont suspendus car depuis plusieurs mois, la société italienne en charge du chantier est en proie à des difficultés financières. Les parents d'élèves sont en colère, car l'état de délabrement avancé de l'école les inquiète.

Une centaine d'élèves et de parents d'élèves manifestent devant les grilles de l’école maternelle et primaire Saint-André La Castellane à Marseille, ce lundi 25 novembre.

"On veut une école", scandent-ils en cœur, avec des pancartes, pour dénoncer l’état de délabrement de l’établissement. Quatre policiers nationaux sont sur place pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de débordements.

Des représentants de la ville de Marseille, alertés en amont de cette manifestation, sont sur place pour tenter de dialoguer avec eux. "Ça fait plusieurs semaines qu'on ne les a pas vus", peste un parent d'élève.

Le chantier à l'arrêt

Le groupe scolaire fait partie du plan "Marseille en Grand" pour la rénovation des écoles. Les travaux, estimés à 18 millions d'euros, ont débuté et le site rénové aurait dû être livré en septembre 2024.

Or sur place, on constate que tout est à l’arrêt. Depuis plusieurs mois, la société italienne en charge du chantier est en proie à des difficultés financières qui l'ont obligée à stopper toute avancée.

Résultat, les parents d'élèves sont en colère car l'état de délabrement avancé les inquiète: cour de récréation avec des fissures, crevasses, des infiltrations d'eau, des toitures qui s'envolent avec des intempéries. Désormais les élèves de maternelles sont avec ceux du primaire, alors les salles de cours sont surchargées.

Ce que craignent par-dessus tout les parents d'élèves: un nouvel appel d'offres pour trouver une entreprise, qui risque de repousser la livraison de l'école d'au moins 2/3 ans.

Le député Sébastien Delogu sur place

Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, est sur place. Il dénonce l'immobilisme et l'inaction de la mairie à ce sujet.

"On a demandé depuis le mois de mars 2024 de prendre en main ce sujet sensible. Il m'a répondu pour me dire que les travaux allaient reprendre dans les semaines successives. Or il ne s'est rien passé depuis", regrette l'élu.

Francesco Carvelli avec Alicia Foricher