Marseille: des militants anti-croisières bloquent l'entrée du paquebot "Wonder of the Seas" dans le port

Le plus gros paquebot du monde bloqué par des canoës. Ce mardi matin, le navire de croisière Wonder of the Seas s'est retrouvé coincé à l'entrée du port de Marseille, empêché d'avancer par des militants écologistes des collectifs Stop Croisières et Extinction Rébellion, installés dans de petites embarcations. Plus de 6000 passagers se trouvaient à bord du paquebot bloqué.
Un appel à lutter contre les croisières
Naviguant dans douze canoës à proximité du large bateau, une vingtaine de militants ont protesté, pancartes à la main, contre la présence du navire. Ils appellent à mettre fin aux croisières, une activité touristique qu'ils considèrent comme particulièrement polluante.
"Nous refusons que ce monstre des mers vienne polluer notre air, notre mer et nos vies! Ce matin nous nous y opposons physiquement", expliquent-ils sur leur compte Twitter.
Présent depuis environ 7h ce mardi matin, les militants ont bloqué également l'accès à un autre paquebot. Depuis leurs embarcations, ils ont appelé à "prendre des actions concrètes face à cette industrie des croisières".
Le navire a finalement accosté
Le "Wonder of the Seas" a finalement accosté vers 9h30, avec une heure de retard sur le planning prévu pour une escale sur la journée, a indiqué à l'AFP une porte-parole du Grand port maritime de Marseille.
Selon le site marinetraffic.com, "The Wonder of the Seas", long de 362 mètres et appartenant à l'armateur Royal Caribbean, est désormais effectivement à quai, ainsi que le MSC Orchestra, du groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company, lui aussi momentanément bloqué.
Un militant placé en garde à vue
Un des militants a été placé en garde à vue pour entrave à la navigation sur le port, a appris l'AFP auprès de la préfecture de police.
Samedi, une centaine de personnes avaient manifesté dans la cité phocéenne pour dénoncer la pollution de l'air, qui entraînerait quelque 2.500 morts prématurées chaque année.
Dans la deuxième ville de France, les émissions d'oxydes d'azote d'origine maritime -dont 20% sont dues aux bateaux de croisière-ont dépassé pour la première fois en 2018 les émissions routières, selon l'organisme AtmoSud.