Le maire de La Penne-sur-Huveaune, accusé de viols aggravés, reste libre sous contrôle judiciaire

Libéré à la mi-février, le maire de La Penne-sur-Huveaune le restera. C'est la décision prise par la chambre d'instruction ce jeudi 20 février, après l'appel du procureur. Nicolas Bazzucchi reste placé sous contrôle judiciaire.

Le procureur avait fait appel, en vain. Nicolas Bazzucchi, maire de La Penne-sur-Huveaune (Bouches-du-Rhône) accusé de viols aggravés, reste libre en l'attente de son procès.

Une décision de la chambre d'instruction ce jeudi 20 février, qui jugeait en appel la remise en liberté de l'édile à la mi-février, après deux mois passés en détention provisoire. Nicolas Bazzucchi reste toutefois placé sous contrôle judiciaire.

Il a également interdiction de paraître sur le territoire de la commune, ni même d'approcher les plaignantes dans le cadre de son contrôle judiciaire.

"Je n'ai jamais commis de faits criminels"

Accusé de viols et de violences conjugales par trois de ses ex-compagnes, le maire s'est rendu à l'audience accompagné de ses trois avocats. Barbe taillée, costume deux pièces et le regard orienté vers le bas, Nicolas Bazzucchi a pris la parole.

"Je n'ai jamais commis de faits criminels et je n'en suis pas un", a-t-il martelé à la barre.

S'il reconnaît des crachats, des insultes et des comportements jaloux, il nie les faits répréhensibles par la loi.

Le procureur de la République avait requis ce jeudi un placement en détention en l'attente de son procès, un souhait partagé par les parties civiles afin d'éviter "toutes intimidations" avec les plaignantes. Les juges n'ont pas suivi les réquisitions.

Comme au moment de sa mise en examen fin décembre dernier, l'élu de 29 ans, présumé innocent, n'envisage pas de démissionner de ses fonctions de maire et de conseiller métropolitain.

Lucas Brousse, avec Juliette Moreau Alvarez