Incendies: les pompiers des Bouches-du-Rhône croulent sous les appels
Postés derrière leurs écrans de contrôle, ils assurent une veille permanente, gardant un œil sur les cartes et les interventions en cours. Les près de 20 pompiers du Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis) des Bouches-du-Rhône conservent également une oreille attentive à leur téléphone. Voilà quelques jours qu'il sonne environ 2000 fois quotidiennement. Un total bien supérieur à la moyenne.
En ce mois de juin, marqué par les fortes températures et la sécheresse de la végétation, les départs de feu sont légion. Depuis ce lundi, 39 incendies de végétation leur ont été signalés dans le département.
La sonnerie retentit. Le Codis est alerté d'un départ de feu à Éguilles. Ses membres centralisent les informations.
"Un traitement de l'information dans la durée"
"Il y a la localisation, la précision sur la nature des moyens à mettre en œuvre et le déclenchement des moyens de secours les plus proches, les plus rapides et les plus adaptés à l'intervention, développe le colonel Nicolas Faure, responsable de la coordination des opérations dans les Bouches-du-Rhône, au micro de BFM Marseille Provence.
Une centaine de sapeurs-pompiers ainsi qu'une dizaine d'engins sont dépêchés sur les lieux de l'incendie. "Ensuite, il y a un traitement de l'intervention dans sa durée avec, s'il le faut, des renforts. Et puis de la coordination avec les autres services publics qui concourent aux missions de secours, que ce soit la police, la gendarmerie, les sociétés d'autoroute et autres", poursuit Nicolas Faure.
Bilan: l'intervention rapide des secours permet de limiter les dégâts, même si quatre hectares de végétation sont partis en fumée.
40% de massifs forestiers dans les Bouches-du-Rhône
Avec 40% de massifs forestiers sur le territoire, le département des Bouches-du-Rhône est particulièrement exposé au risque d’incendie. Une telle superficie nécessite un quadrillage du terrain, essentiellement opéré par des vigies et des patrouilles de forestiers.
"Dès qu'il y a une fumée qui est vue, ils engagent de suite le premier véhicule pour pouvoir éteindre le feu dans les dix minutes", illustre Marc Dumas, le sous-directeur de l'action et de l'anticipation du Service départemental d'incendie et de secours.
Une vague de chaleur sur l'Hexagone
Il poursuit: "La lutte contre les feux de forêt, ce n'est pas uniquement l'affaire des sapeurs-pompiers, c'est l'affaire de tous les services qui peuvent être concernés, aussi bien les services des forces de l'ordre, qui sont à la recherche des causes, des circonstances, et aussi les forestiers, qui, eux, connaissent la forêt puisqu'ils y travaillent toute l'année, ils l'aménagent".
Alors qu'une vague de chaleur touche l'Hexagone, il y a fort à parier que le téléphone des pompiers du Codis des Bouches-du-Rhône continuera à sonner dans les prochains jours.