Blocage des raffineries: pour Renaud Muselier, "la CGT fait une saloperie au peuple français"

Invité de BFMTV ce jeudi, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a estimé les réquisitions "nécessaires et légitimes".

Renaud Muselier en colère contre les grévistes des raffineries. Alors qu'un mouvement de grève sur plusieurs sites français entraîne des pénuries de carburant, le président de la région Sud juge le blocage "insupportable".

"La CGT fait une une saloperie au peuple français. La réalité c'est qu'on se retrouve avec une colère majeure de nos concitoyens, des difficultés de travail partout, dans toutes les entreprises (..) La volonté de la CGT est très claire, c'est de bloquer le pays et d'embraser le pays", fustige sur BFMTV, le président de la région Sud.

Des réquisitions "nécessaires et légitimes"

Plusieurs raffineries se sont mises en grève à l'appel de la CGT, le 27 septembre dernier. Dans le Bouches-du-Rhône, c'est le cas des raffineries TotalEnergies de la Mède et Esso ExxonMobil de Fos-sur-Mer.

Le gouvernement a ordonné cette semaine des réquisitions dans la raffinerie de Port-Jérôme en Normandie. Une décision jugée "nécessaire et légitime" par Renaud Muselier qui appelle désormais à ce que les réquisitions soient étendues aux autres sites bloqués.

"Je le souhaite dans toutes les raffineries de France (...) La plupart du temps d'ailleurs, il suffit d'arriver à rentrer dans l'entreprise et de déverrouiller la citerne. C'est jamais que deux ou trois personnes qu'il faut mobiliser pour rouvrir les vannes", soutient-il.

"Le gouvernement doit montrer sa puissance"

Après plusieurs semaines de grève, l'élu appelle désormais le gouvernement à "traiter l'urgence" afin de débloquer les raffineries et permettre un retour à la normale.

"Il faut réquisitionner et débloquer les dépôts. C'est une intervention gouvernementale. C'est là où le gouvernement doit montrer sa puissance et son action", insiste Renaud Muselier.

Ce jeudi, la CGT a annoncé la reconduction de la grève sur l'ensemble des sites mobilisés. Elle a également appelé à élargir le mouvement de contestation à l'ensemble du secteur de l'énergie. De son côté, Emmanuel Macron a promis mercredi soir sur France 2, un retour à la normale dans le courant de la semaine prochaine.

Gauthier Hartmann