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Villeurbanne: une personne s'introduit dans une mosquée et y brûle un coran, une enquête ouverte

Un Coran dans une mosquée de Brest, en novembre 2015. (photo d'illustration)

Un Coran dans une mosquée de Brest, en novembre 2015. (photo d'illustration) - Fred Tanneau - AFP

Une personne a volé un coran dans une mosquée de Villeurbanne avant de le brûler et de le déposer à l'extérieur du lieu de culte, juste avant la première prière. Une enquête est ouverte.

Une personne s'est introduite dans la mosquée Errahma de Villeurbanne dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 juin, juste avant la première prière, a appris BFM Lyon auprès du conseil des mosquées du Rhône. L'intrus, visage découvert, s'est saisi d'un coran, puis l'a brûlé avant de le déposer à l'extérieur de la mosquée.

Il a ensuite pris la fuite.

La DIPN confirme à BFM Lyon l'ouverture d'une enquête à la suite de ces faits. Une plainte a été déposée.

Un "acte islamophobe d'une lâcheté révoltante"

Le conseil des mosquées du Rhône dénonce un "acte islamophobe d'une lâcheté révoltante".

"Ce geste ignoble s'inscrit dans une série d'agressions haineuses qui témoignent d'un climat préoccupant et de plus en plus hostile envers les citoyens de confession musulmane en France", poursuit le conseil.

Il y a quelques jours, samedi 31 mai, un jeune homme tunisien a été tué à Puget-sur-Argens dans le Var. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire, où son voisin est suspecté d'avoir commis un assassinat raciste.

Plus tôt dans le mois de mai, Aboubacar Cissé est mort de plusieurs coups de couteau alors qu'il priait à la mosquée de Grand-Combe dans le Gard.

Le soutien de la classe politique locale

La classe politique a également pris la parole afin de dénoncer cet acte. "C'est un acte islamophobe de plus que je condamne avec fermeté. Je veux assurer de mon soutien l'ensemble des fidèles de la mosquée", a rapidement réagi le maire (PS) de Villeurbanne Cédric Van Styvandael.

Le député LFI de la 6e circonscription du Rhône Gabriel Amard a quant à lui exprimé son "écœurement" et sa "colère".

"Il s’agit d’un acte islamophobe, d’une profanation volontaire, nourrie par des discours délétères que l’on entend depuis des semaines jusque dans la bouche des plus hauts responsables de l’État", a-t-il lancé sur son compte Facebook.

Il assure qu'il restera "intransigeant face à toutes les formes de racisme et de haine".

Lucie Nolorgues, avec Juliette Moreau Alvarez