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Villeurbanne: le maire veut recouvrir le périphérique pour relier les quartiers séparés de la ville

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Une dalle de près de 300 mètres de long pourrait être posée pour recouvrir le boulevard périphérique et ainsi relier les quartiers actuellement séparés par le périphérique au reste de la ville.

C'est un projet cher au maire de Villeurbanne. Cédric Van Styvendael veut relier les quartiers de Bonnevay-Cusset au reste de la ville, séparés aujourd'hui par le périphérique. Actuellement, seules des passerelles connectent les deux parties de l'agglomération. À terme, il propose qu'une dalle de près de 300 mètres de long soit posée pour recouvrir le boulevard périphérique.

"Les techniques de construction permettent à la fois de couvrir et de construire sur une dalle au-dessus du périphérique, défend le maire au micro de BFM Lyon. Après se posera la question de est-ce qu'on met de l'habitat au-dessus du périphérique. Moi, mon objectif, n'est pas un objectif écologique: ce n'est pas parce que je vais couvrir le périphérique que les émissions des véhicules vont disparaître. Simplement, [mon objectif] est d'améliorer le lien entre deux parties de la ville et d'apaiser."

"On serait un peu moins laissés-pour-compte"

Le projet n'en est, pour l'heure, qu'au stade de l'étude. S'ils se concrétisent, les travaux ne commenceraient pas avant le prochain mandat. Ce calendrier n'inquiète pas le maire. "Je crois que ce n'est pas partisan de couvrir le périphérique et d'améliorer la qualité de vie des habitants de Villeurbanne", déclare-t-il, avant d'ajouter que si une autre équipe "prenait la suite", elle serait sûrement favorable au projet. Parmi les 15% d'habitants qui habitent de l'autre côté du périphérique, certains voient le projet d'un bon oeil.

"Peut-être que certains élus de Villeurbanne se rendraient compte que ce quartier fait également partie de Villeurbanne, on serait un peu moins laissés-pour-compte", souligne un riverain.

D'autant que ce recouvrement pourrait répondre aux problématiques d'insécurité et d'augmentation de la population qui touchent le quartier depuis plusieurs années. "Il y a des gosses qui circulent sur le pont, c'est quand même des endroits un peu étroit, décrit un habitant. Il y a des bus qui circulent assez rapidement là-dessus, donc ce serait bien de gagner ça niveau sécurité", ajoute un habitant.

Pour relier ces deux parties de Villeurbanne, le coût pourrait être compris, selon les estimations et le projet retenu, entre 100 et 500 millions d'euros.

Lucie Jung et Solenne Bertrand