Un téléphérique à Lyon? Ces deux projets qui pourraient voir le jour dans la Métropole

C'est l'un des grands projets souhaités par le nouveau président de la Métropole Bruno Bernard. Deux lignes de téléphérique urbain sont actuellement à l'étude pour mieux desservir l'Ouest lyonnais. Ces liaisons par câble relieraient Francheville et le pôle Techlid à Limonest, depuis Lyon.

Gain de temps mais coût élevé
Ces cabines suspendues à six mètres du sol, capables d'accueillir 5 à 7 personnes, permettraient notamment de faire gagner beaucoup de temps, mettent en avant les défenseurs du projet. Se rendre de Francheville à Confluence se ferait ainsi en "20 minutes maximum", selon Michel Rantonnet, maire LR de Francheville.
"Aujourd'hui, il faut plus d'une heure pour rejoindre le nouveau quartier de Confluence ou le centre de Perrache par Choulans ou le tunnel de Fourvière, qui sont des artères complètement saturées", explique l'élu.

Sur le papier, ce téléphérique urbain apparait donc comme une proposition qui cumule tous les avantages: économie de temps, amélioration de la fluidité sur les routes et nouveau mode de déplacement écologique. Seul hic: son coût estimé à 210 millions d'euros pour environ 4000 voyageurs par jour sur ce trajet.
Une fausse bonne idée ?
C'est l'une des raisons qui pousse le nouveau maire d'Écully, Sébastien Michel, à ne pas s'emballer autour de ce projet. La ligne actuellement à l'étude entre le pôle Techlid à Limonest et le quartier de Vaise à Lyon pourrait s'arrêter dans sa commune, au niveau du campus Lyon-Ouest.
"Il y a quelques années, le Sytral avait étudié les différents scénarii, et notamment un éventuel tracé de cet ordre-là. Ça avait été écarté car trop cher, avec trop peu de voyageurs", rappelle l'édile, qui met en garde contre "ce qui pourrait apparaître comme une fausse bonne idée".
"Je compte sur le président de la Métropole pour discuter autour d'un projet concret avec un tracé et des coûts, ce qu'on n'a pas forcément aujourd'hui", poursuit-il.
Toutefois, contrairement à la première étude menée en 2015 sans aboutir, le projet de téléphérique urbain devrait compter cette fois-ci un soutien politique de poids au sein du Sytral. Bruno Bernard a récemment annoncé son intention de briguer la présidence de l'autorité organisatrice des transports.