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Ultradroite: la préfète du Rhône souhaite fermer "au plus vite" la Traboule, local des identitaires lyonnais

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Si la préfète a assuré ce mardi 13 février souhaiter voir le local des identitaires lyonnais fermé au plus vite, Fabienne Buccio indique qu'elle prendra un arrêté une fois qu'elle possédera des éléments "solides" qui puissent "tenir après en justice".

"Ce que je veux, c'est qu'on fasse un travail solide et qu'il tienne après en justice". Quelques jours après des agressions attribuées à l'ultradroite à Lyon ayant visé plusieurs jeunes lyonnais en sortie de boîte de nuit entre les Terreaux et la place de l'Opéra, la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a affirmé ce mardi 13 février, sur BFM Lyon, vouloir "continuer" les opérations visant "les mouvements ultras".

Plusieurs manifestants se sont par ailleurs rassemblés ce lundi soir place de la Comédie, à Lyon, pour réclamer la fermeture des locaux rattachés aux identitaires, notamment la Traboule, ancien local du groupuscule d'ultradroite Génération identitaire dans le Vieux-Lyon.

"Le faire au plus vite oui, mais le faire quand nous aurons les éléments nous permettant de le faire. Et tout ce travail qui a été fait constitue dans le dossier des éléments qui nous permettent d'avancer et, peut-être, d'arriver à cette dissolution", explique la préfète du Rhône.

"Obtenir la dissolution d'associations"

La représentante de l'État dans la région a également abondé dans le sens du maire de Lyon, Grégory Doucet, qui réclamait le 8 février la dissolution des Remparts, autre groupuscule lyonnais d'ultradroite.

Selon elle, le travail des policiers, sous l'autorité de la justice, "permet de remplir un dossier qui nous permettra de tenir (...) devant la justice pour obtenir la dissolution d'associations".

Dans la nuit du 1er au 2 février à la sortie d'une boîte nuit, le Boston, dans le 1er arrondissement de Lyon, trois jeunes hommes se sont retrouvés face à un groupe d'individus dans la rue se situant entre la place des Terreaux et celle de l'Opéra. Les victimes avaient alors été ciblées par plusieurs coups de couteau, à la poitrine et au visage.

Les deux accusés proches de l'ultradroite ont depuis été condamnés à six mois et deux ans de prison ferme. Des condamnations, qui illustrent selon Fabienne Buccio, la lutte des services préfectoraux contre l'ultradroite.

Alixan Lavorel