Rhône: un sans-abri en lice pour devenir vitrailliste et œuvrer à Notre-Dame de Paris

Grâce à l'association "Donner la main, don de soi", Ismaël Merzougui est formé au métier de vitrailliste.

Une nouvelle qui réchauffe les coeurs. Ismaël Merzougui est sans domicile fixe dans le Rhône, mais a bon espoir d'en sortir. Il est candidat pour être formé au métier de vitrailliste grâce à l'association "Donner la main, don de soi".

Cette formation lui permettra d'oeuvrer sur l'un des vitraux de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Une opportunité pour Ismaël, après plusieurs années dans la rue.

"Il y a ma motivation, il faut absolument que je sois au travail. En plus, avec ces propositions, on est logés, vous vous rendez compte? Donc là, tu me vois prendre une douche, manger, rencontrer des gens biens", raconte-t-il avec espoir au micro de BFM Lyon.

"On veut leur offrir cette chance de rebondir dans la vie"

Pour le président de l'association Jean-Marc Roffat, il était important d'accompagner les sans-abris dans cette démarche afin de leur permettre de se réintégrer dans la société.

"Ça fait des mois et des mois qu'on les suit donc on les connaît, il y a un rapport d'amitié de rue, c'est comme ça qu'on les a identifiés parce qu'on sait qu'ils sont vraiment dans le besoin et qu'ils sont dans cette fragilité. Ils ont tout perdu et on veut leur offrir cette chance de rebondir dans la vie", explique-t-il.

Deux personnes sans domicile fixe, dont Ismaël, apprennent le métier rare et prestigieux de vitrailliste. Mais ces derniers doivent faire leurs preuves car il n'y a qu'une seule place de disponible à l'atelier de l'art le Vitrail-Saint-Georges.

"On a une rentrée en septembre et l'objet c'est qu'ils soient prêts en septembre, qu'on ait fait notre choix. Ce n'est pas facile non plus de dire 'oui' à l'un et pas l'autre", confie le responsable de l'atelier Jean Mône.

À la clé, "une formation de six mois qui va être très intense et qui va nous permettre aussi, pourquoi pas et j'espère, de pouvoir l'embaucher derrière", précise-t-il.

Une cagnotte en ligne a été mise en place pour aider à financer la formation, qui s'élève à 10.000 euros.

Louis Léger avec Shéhérazade Ben Essaid