Rhône: le maire de Charly raconte "le choc" de la découverte d'un "dispositif incendiaire" à son domicile

"Charly n'a pas été attaqué, mais je l'ai été sous cette forme-là cette nuit." Au lendemain de la découverte d'un "dispositif incendiaire" devant son domicile, Olivier Araujo, le maire de la commune de 4400 habitants dans le sud lyonnais, témoigne sur BFM Lyon et raconte "le choc" de cet épisode.
"En tout début de journée, à l'ouverture du portail de ma maison, cela a été un peu le choc de découvrir ce dispositif incendiaire, c'est-à-dire que c'était une torche manuelle bien équipée avec un mouchoir qui avait déjà en partie brûlé", raconte ce dernier.
Des dégâts "moins graves" que pour d'autres maires
L'élu pris pour cible dans la journée de dimanche se dit toutefois soulagé qu'il n'y ait "heureusement pas plus de dégâts que cela". Olivier Araujo souligne également des faits "beaucoup moins graves que d'autres collègues maires en France".
"Je ne peux que penser à eux et à la peine que cela peut causer", confie le maire de Charly au micro de BFM Lyon.
Plusieurs élus ont en effet été la cible d'attaques à leur domicile ces derniers jours, notamment celui du maire de L'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, attaqué à la voiture-bélier, dans la nuit de samedi à dimanche.
Au moment de cette attaque, la famille était en train de dormir. Réveillés en panique par le bruit, la femme et les enfants de l'élu ont cherché à s'enfuir par derrière, en courant dans le jardin. Ils ont alors été ciblés par des tirs de mortiers d'artifices.
Depuis le début des émeutes à la suite de la mort de Nahel, l'édile de Charly estime que sa commune n'avait fait face à "aucune difficulté particulière". Ce dernier déplore aujourd'hui "le passage de l'attaque de bâtiments publics à l'attaque de biens privés".
Dans un communiqué publié ce dimanche, les élus du conseil municipal de Charly apportaient "leur plus profond soutien" au maire et sa famille et condamnaient avec "grande fermeté cet acte aussi lâche que grave". Une plainte a été déposée.