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Rhône: l'agresseur du maire de Grigny condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis

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L'homme d'une trentaine d'années était jugé lundi. Il était suspecté d'avoir frappé Xavier Odo au visage sur la place du marché, jeudi dernier.

Ce n'était pas la première fois qu'il comparaissait devant la justice. Un homme d'une trentaine d'années, suspecté d'avoir agressé Xavier Odo, le maire de Grigny (Rhône) la semaine passée, était jugé lundi au Tribunal correctionnel de Lyon.

Il a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis. L'auteur de l'agression effectuera sa peine sous bracelet électronique à la cheville, rapporte Radio Scoop. La procureure avait requis un an de prison, dont six mois avec sursis.

Cet homme, originaire de Givors, a également écopé d'une amende de 1000 euros à verser à Xavier Odo, au titre des dommages et intérêts. Il est en outre interdit d'accès à la commune de Grigny et devra, enfin, suivre des soins.

Déjà condamné par le passé

Le trentenaire était non seulement soupçonné d'avoir porté des coups au visage de l'édile mais également d'avoir insulté et menacé deux agents de police et un élu. Équipé d'un couteau au moment de l'agression, survenue sur la place du marché, il a nié durant l'audience avoir menacé Xavier Odo.

Par le passé, il avait déjà été condamné pour des faits d'outrages et de menaces à l'encontre de policiers, mais également dans le cadre de tentative de vol ou de violence avec arme.

Invité de BFM Lyon lundi soir, Xavier Odo a confirmé qu'il connaissait cet individu, comme il avait pu le dire dans une publication sur Facebook, le soir de l'agression.

Frustration et consommation d'alcool

"On avait échangé un certain nombre de fois ensemble, a-t-il indiqué. Les services municipaux le suivent régulièrement dans son accompagnement au quotidien mais aussi dans sa demande de logement et son insertion professionnelle."

Le maire était en pleine discussion lorsque ce dernier s'est immiscé pour l'interpeller. L'intéressé s'est dit frustré de ne pas avoir obtenu de logement social et a reconnu avoir consommé de l'alcool avant d'apostropher Xavier Odo. Il s'est excusé au cours de l'audience.

De nombreux élus, notamment dans le Rhône, ont fait état d'agressions, de menaces ou tentatives d'intimidation ces derniers mois. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, comptabilisait le 11 février quelque 300 plaintes et une quinzaine d'interpellations.

"La crise sanitaire a fait monter la pression"

"Il faut qu'à chaque fois, on dise: 'Stop, ce n'est pas acceptable', a souligné Xavier Odo sur notre antenne. Les élus ne sont pas engagés pour cela, ils sont engagés pour servir mais pas servir de punching-ball."

Selon l'élu, "la crise sanitaire a évidemment fait monter la pression". Mais le problème est antérieur: en octobre 2020 déjà, son domicile avait été recouvert de tags menaçants.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions