"On n'est plus en sécurité": des tags racistes et islamophobes découverts sur une maison de Corbas

Trois tags islamophobes et racistes ont été inscrits sur le mur et le portail d'une maison dans la nuit du dimanche 14 juillet. Le propriétaire a déposé plainte mais s'inquiète aujourd'hui pour la sécurité de sa famille.

Trois tags, chacun plus violent que le précédent. Des habitants de Corbas, commune de la métropole de Lyon, ont été ciblés par des tags racistes et islamophobes sur les murs et le portail de leur maison dans la nuit du 14 juillet dernier.

Les occupants des lieux ont été réveillés vers 4 heures du matin par les gendarmes, avant de découvrir les inscriptions sur leur domicile.

"On les découvre un par un. Plus on avance, plus on voit la gravité des expressions. On voit le premier, on est choqué, on voit le deuxième, encore plus, et le troisième, il nous met K.O: 'Bleu, blanc, rouge'. On est Français, comme tout le monde", raconte au micro de BFM Lyon l'habitant de cette maison, qui a souhaité préserver son anonymat.

"On n'arrive pas à dormir du tout"

Quelques jours après les faits, le père de famille ne comprend toujours pas ce qui a pu motiver les auteurs de ces tags discriminatoires, alors même qu'il assure vivre paisiblement dans ce quartier de Corbas depuis près de 15 ans.

"On est toujours discrets, on n’essaie pas de se montrer. On ne sait pas, on ne comprend pas. Ces tags-là, pour quelle raison? Le visage, l’apparence, comment on s’habille… Il n’y a rien qui dit qu’on est musulmans."

Une première plainte a été déposée, mais le propriétaire s'apprête à en déposer une seconde pour violation de domicile. Une caméra de surveillance permet notamment d'apercevoir l'un des auteurs, et des empreintes restent même visibles sur la palissade de la maison.

Mais en attendant de retrouver les coupables, le propriétaire s'inquiète pour la sécurité de sa famille.

"Psychologiquement, c'est difficile. On n'arrive pas à dormir du tout. On a même fait partir le reste de la famille d'ici pour être tranquille. On n'est plus en sécurité en ce moment."

Le propriétaire a toutefois fait le choix de laisser les tags visibles sur les murs de sa maison, afin de faire entendre sa colère et son inquiétude et s'assurer que cela ne se reproduise pas.

Arthur Blet avec Laurène Rocheteau