Mineurs isolés dans une église à Lyon: le lieu laissé aux fidèles pour la messe avant une troisième nuit d'occupation

Les migrants ont quitté l'église ce dimanche 10 décembre dans la matinée, en accord avec le diocèse pour que la messe puisse se tenir. Ils regagneront les lieux dans l'après-midi et y dormiront pour une troisième nuit de suite.

"C'est le rôle de l'église de les accueillir, ça me paraît normal". Ce dimanche 10 décembre au matin, la messe a pû être célébrée à l'église du Saint-Sacrement à Lyon, édifice dans lequel dorment plusieurs dizaines de mineurs isolés depuis ce vendredi

En accord avec le diocèse, les mineurs isolés ont quitté temporairement l'église pour que la messe dominicale puisse être célébrée.

Sans solution de relogement, les mineurs isolés de retour ce soir

En revanche, aucune solution de relogement n'a été trouvée pour ces 80 mineurs isolés. Des cet après-midi, ils reivestiront les lieux pour dormir une troisième nuit consécutive dans l'église ce dimanche soir.

Une situation qui touche les fidèles, qui ont apporté au micro de BFM Lyon leur soutien aux migrants, principalement des mineurs isolés, ayant trouvé refuge dans l'édifice religieux pour s'abriter du froid depuis ce vendredi.

"C'est une bonne chose que l'église soit ouverte à tout le monde et en particulier aux gens qui en ont besoin", affirme l'un des croyants en sortant de l'église.

"C'est honteux, que font les autorités?"

Depuis le 16 avril, des mineurs isolés dorment dans des tentes, au niveau du square Sainte-Marie-Perrin, dans le 3e arrondissement de Lyon. "On ne peut pas les laisser comme ça, ils sont là depuis le mois d'avril. C'est honteux, que font les autorités?", demande un fidèle au micro de BFM Lyon.

"Je pense que les autorités ont le pouvoir mais ne font pas grand-chose", ajoute une autre paroissienne.

L'archevêque et le diocèse avaient appelé ce samedi la ville de Lyon à agir pour libérer les lieux. "Je compte demain (dimanche, NDLR) appeler la municipalité, monsieur le maire pour qu'il trouve une solution, parce que ce n'en est pas une que de rester dans une église qui est consacrée au culte. Il faut que les gens puissent venir prier", déclarait Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon, sur notre antenne.

Alixan Lavorel et Abdelmalek Benaouina