"Dormir au chaud et au sec": des mineurs isolés s'installent dans une église à Lyon

Des mineurs isolés vivent dans des tentes depuis le mois d'avril. Alors que les conditions deviennent de plus en plus difficiles, ils se sont installés dans une église, au chaud.

La situation devenait "intenable". Depuis le 16 avril, des mineurs isolés dorment dans des tentes, au niveau du square Sainte-Marie-Perrin, dans le 3e arrondissement de Lyon. Mais ce vendredi 8 décembre, ils ont décidé de s'abriter à l'intérieur d'une église, indique le collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse sur Instagram.

"Le froid glacial, la pluie, le profond découragement: la situation actuelle est intenable", écrit le collectif alors que 4°C sont attendus dans la nuit de vendredi à samedi dans la capitale des Gaules.

"Face à l'immobilisme des uns et l'inertie des autres, le Collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse, ne trouve d’autre refuge que l’église du Saint-Sacrement pour que les jeunes puissent dormir au chaud et au sec cet hiver", ajoute-t-il.

"Un point d'eau pour 200 jeunes"

Les mineurs isolés ont donc pris place dans cette église du 3e arrondissement de Lyon pour se mettre à l'abri. Devant l'édifice religieux, des pancartes ont été installées, sur lesquelles on peut lire "dormir dehors en hiver, métropole, préfecture, vous laissez faire?" ou encore "protection de l'enfance, il y a urgence".

Mardi, le collectif alertait déjà sur des conditions "indignes" et "complètement inhumaines".

"Ils ont un point d'eau pour 200 jeunes. Il y a quatre toilettes, en ce moment il y a des rats qui déchirent des tentes. Les matelas sont trempés à cause de la pluie. Et il fait surtout très froid, ils tombent malades de plus en plus", déclarait Diane Etchart, du collectif, au micro de BFM Lyon.

Dans son post Instagram, le collectif interpelle une nouvelle fois la métropole de Lyon et la préfecture du Rhône sur "la situation dramatique de ces jeunes qui, après un parcours terrifiant, se retrouvent à la rue à Lyon".

Ce vendredi 8 décembre, le collectif de soutien aux migrants demande une nouvelle fois "la protection pour ces jeunes". "Dans un territoire accueillant, personne ne devrait passer l'hiver à la rue", termine-t-il.

Marine Langlois