Manifestation du 1er-Mai à Lyon: la préfète du Rhône tire un bilan positif du déploiement de drones

À l'occasion des mobilisations du 1er-Mai, les autorités françaises ont été autorisées pour la première fois à utiliser des aéronefs lors d'une manifestation. Des drones de captation, enregistrement et transmission d'images ont ainsi été déployés ce lundi à Lyon afin d'aider la police à sécuriser le cortège et prévenir les comportements violents.
Au lendemain de cette grande première, la préfète du Rhône n'en tire que du positif. "Cela est allé au-delà de ce que j'espérais", admet-elle au micro de BFMTV. "J'ai été agréablement surprise par l'aide que nous ont apporté les drones."
À Lyon, la manifestation a été particulièrement violente. De nombreuses dégradations ont été constatées, et les forces de l'ordre craignaient que certains bâtiments publics ou commerces soient la cible des casseurs. La préfecture a recensé 2000 manifestants à risques ce lundi dont 1000 black blocs. Des personnes qui ont pu être rapidement identifiées grâce aux drones.
La casse d'une mairie empêchée grâce à un drone
"On voyait très bien ce groupe à risque devant, on l'avait très bien identifié", décrit Fabienne Buccio. "Cela nous a permis de voir des petits groupes qui sortaient de la manifestation et aller attaquer d'autres symboles de l'État et de la République."
Plusieurs personnes ont notamment voulu s'en prendre à la mairie du 7e arrondissement, à quelques pas du parcours de la manifestation du 1er-Mai. "On a pu intervenir très vite grâce aux images du drone et empêcher l'envahissement et la casse de cette mairie", confirme la préfète.
Le déploiement de drones policiers a été autorisé pour la première fois dans plusieurs manifestations en France ce 1er mai, si la météo le permettait. Une franche réussite, répète la préfète. "C'est vraiment une aide indispensable, voire primordiale pour la sécurité."