Lyon: un recours déposé devant la justice contre le "projet d'apaisement" de la Presqu'île

La justice devra donner son avis sur le projet d'apaisement de la Presqu'île de Lyon voulu par la ville et la métropole, dirigées par les écologistes. Un recours a été déposé vendredi devant le tribunal administratif par 19 habitants et commerçants, a appris BFM Lyon.
Provoquer une réaction des élus
Avec cette démarche, les signataires de ce recours espèrent surtout une réaction de la part de la ville et de la métropole. Ils demandent une étude d'impact sur le projet. "Ne pas avoir ces études d'impact, c'est aussi limitant pour prendre une décision éclairée pour les élus", explique Maxime Le Moing, président de l'association de développement de la Presqu'île lyonnaise.
Déjà, début avril, dans un courrier adressé au maire de Lyon et au président de la métropole, les signataires dénonçaient le projet en pointant du doigt, selon eux, une accessibilité plus difficile au cœur de Lyon, alors que le projet comprend une zone allant du boulevard de la Croix-Rousse à la place Carnot.
"On a une problématique liée aux transports en commun et à la dégradation potentielle de ces transports en commun", poursuit Maxime Le Moing au micro de BFM Lyon.
La question des transports en commun
Selon lui, "la qualité" des transports en commun va se dégrader avec des "reports d'arrêts" et des temps de trajet "plus importants". "Aujourd'hui, on est pour limiter nos impacts environnementaux et le transport en commun est un bon moyen", souligne-t-il.
De son côté, lors de la présentation du projet, Béatrice Vessiller, vice-présidente de la métropole en charge de l’urbanisme, avait souligné que "1300 à 1400 bus circulent chaque jour dans le secteur de la place des Terreaux et de l’hôtel de ville". Selon elle, ce trafic entraîne "potentiellement des conflits y compris en terme de sécurité".
Les premiers travaux liés à l'apaisement de la Presqu'île doivent être menés à partir de 2025. À terme, les dessertes en bus de l'hôtel de ville seront supprimées, la rue de la République sera en partie piétonnisée et la rue Grenette sera fermée à la circulation routière.
"En termes de déplacements, la réduction de la place de la voiture, de la circulation de transit et du stationnement sera l’un des leviers pour libérer l’espace public, tout comme la redéfinition du réseau de transports en commun", promet la ville de Lyon sur son site.
Une "zone à trafic limitée" doit également être mise en place dans une partie de la Presqu'île afin de limiter son accès "aux riverains, commerçants, livreurs, artisans, véhicules de secours", selon la municipalité.