Lyon: sept personnes jugées ce vendredi pour l'agression d'un policier en civil

Sept personnes, dont trois mineures au moment des faits, sont jugées ce vendredi à Lyon pour "violences volontaires en réunion avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique", un an et demi après l'agression d'un policier en civil et de sa femme, dans le 7e arrondissement.
"Je me suis dit que c'était la fin"
Dans la nuit du 13 juin 2020, le membre des forces de l'ordre, qui n'était pas en service, avait été insulté et roué de coups par un groupe de personnes alors qu'il rentrait chez lui. Il s'était vu prescrire 45 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Sa compagne, également agressée, s'était vu prescrire trois jours d'ITT après avoir reçu un coup au niveau de la clavicule.
"À chaque coup je sentais soit mes vertèbres craquer, soit ce début de flottement où je commençais à être K.O en fait, à me sentir partir. (...) Je me disais qu'il fallait que je tienne encore un coup, puis encore un coup, étape par étape. Jusqu'au moment où je n'ai plus pu. Je me suis résigné et me suis dit que c'était la fin", avait raconté le trentenaire, encore hospitalisé, à BFMTV.
Ses collègues, rapidement dépêchés sur place, avaient permis de mettre fin à son agression. Un voisin, en annonçant que les policiers arrivaient, avait également fait fuir les agresseurs.
"Je veux qu'on mesure la gravité des faits"
Avec ce procès, le policier et sa compagne attendent de savoir "la vérité sur ce qu'il s'est passé", a indiqué maître Laurent Bohe, leur avocat, à BFM Lyon, avant de poursuivre:
"Pour l'instant, au terme de l'instruction, c'est assez décevant. Aucun des prévenus n'a à ce stade endossé de véritable responsabilité. Tous ont fini par admettre qu'ils se trouvaient sur place mais ont indiqué n'avoir rien fait. Il est pourtant évident que tous ou au moins plusieurs d'entre eux ont porté des coups violents au policier que je défends. Mon objectif est qu'on mesure la gravité des faits et des conséquences que ces faits ont eu tant pour le policier qui était en civile que sa compagne. Je viens défendre deux personnes dont les vies ont été véritablement chamboulées."
Les sept suspects encourent une peine de prison ferme. Selon le code pénal, ce délit est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.