Lyon: des commerçants alertent sur de "nombreux" cambriolages ces dernières semaines

Que se passe-t-il en bas des pentes de la Croix-Rousse? Dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier, la pharmacie d'Elisabeth Cueilleron, située sur la place Sathonay a été cambriolée. Une première pour la propriétaire, installée dans le 1er arrondissement de Lyon depuis 27 ans.
"Je suis arrivée puisque j'habite dans le quartier et on a découvert [avec les voisins] que l'on pouvait rentrer, que mon bureau était à sac, que la caisse avait été vidée. Une triste découverte", confie Elisabeth Cueilleron, pharmacienne lyonnaise.
"J'ai été alertée par des voisins qui ont découvert que ma porte était fracassée", explique cette dernière sur notre antenne.
Porter plainte, compliqué pour les commerçants?
À quelques pas de là, toujours dans le 1er arrondissement, le bar "Hopstore" a de son côté failli subir une intrusion. Le 22 septembre dernier, vers 2 heures du matin, deux individus ont forcé la porte de derrière.
Dérangés par les vigiles du bar voisin, ces derniers n'ont pas réussi à entrer dans l'établissement. "Je ne suis pas encore allé déposer plainte parce que, effectivement, sur le moment on avait qu'une porte cassée et que ça ne nous a pas trop causé de dégâts, mais on va aller le faire", explique Claude Roberi, gérant du bar Hopster.
"Les cas sont nombreux dans le quartier et ça commence à être un peu inquiétant", témoigne le patron du bar lyonnais au micro de BFM Lyon.
Dans ce contexte, une association de commerçants a décidé d'interpeller les autorités. Ces derniers ont remis un courrier recensant tous les événements des derniers mois à l'adjoint à la sécurité de la ville de Lyon.
"Nous souhaitons et nous avons demandé à ce que nous puissions avoir un lien direct avec les services de police. Nos commerçants qui travaillent la nuit, ou le jour, ne peuvent pas fermer leur boutique pour aller porter plainte. Parfois, ce sont des heures et des heures d'attentes", estime Nelly Sitbon, présidente de l'association "La vitrine des pentes".
"Apparement, nous avons été écoutés, maintenant ce que nous attendons, ce sont des effets", réclame cette dernière.
L'insécurité à Lyon dans le viseur de l'opposition
En plus de renforcer la présence de la police municipale sur la zone, l'adjoint à la sécurité sera reçu en préfecture ce mercredi afin de coordonner les actions de la ville, avec celles des services de l'Etat.
La question de l'insécurité ne cesse de mobiliser les Lyonnais ces dernières semaines. Touristes au ressentiment négatif en ville, difficultés autour du quartier de la Guillotière... Le maire de Lyon, Grégory Doucet, est sous le feu des critiques de l'opposition, dénonçant son inaction en la matière.
Récemment, l'édile s'est aussi attiré l'ire de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de son président, Laurent Wauquiez. Ce dernier, avait fourni une enveloppe spéciale d'aide d'un million d'euros, alloués au développement de la sécurité dans la capitale des Gaules, notamment via l'amélioration du parc de caméras de surveillance.
À la place, la maire de Lyon avait décidé l'achat de barrières anti-véhicules-béliers, de chasubles mais aussi "de toilettes publiques inclusives". Une décision considérée comme insultante par la droite lyonnaise, "vis à vis de toutes les personnes victimes de la violence à Lyon".