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Lyon: après sa démission, Etienne Blanc dénonce la division de la droite

Etienne Blanc, élu au conseil municipal de Lyon.

Etienne Blanc, élu au conseil municipal de Lyon. - FRANÇOIS GUILLOT / AFP

L'élu lyonnais Etienne Blanc est revenu sur ses propos sur le régime de Vichy qui ont mené à sa démission. Le sénateur a aussi dénoncé une droite lyonnaise "contaminée par le poison mortel de la division".

Au lendemain de sa démission de la présidence du groupe d'opposition "Droite, centre et indépendants" du conseil municipal de Lyon, Etienne Blanc s'est de nouveau exprimé sur les réseaux sociaux.

D'abord, sur ses propos polémiques publiés dans le JDD au sujet du régime de Vichy, Etienne Blanc a assuré que pour lui "Pétain n’a jamais protégé les juifs".

"Eric Zemmour avait affirmé que la zone libre avait permis de protéger des juifs qui ont pu fuir à l’étranger. Sur ce sujet, j’ai répondu que seuls les historiens pouvaient apporter une réponse" a-t-il ajouté.

"Je veux redire avec solennité que j’ai toujours exécré l’antisémitisme au plus haut point et que rien dans mon parcours politique ni dans ma vie personnelle ne vient étayer cet infâme sous-entendu", a déploré le sénateur.

"La longue tragédie de la droite lyonnaise"

Mais Etienne Blanc ne s'est pas arrêté à ses propos. Il a aussi commenté l'engrenage qui a mené à sa démission. Il a notamment dénoncé une droite lyonnaise "contaminée par le poison mortel de la division".

"Les jours suivants l’article du JDD, ont révélé une mécanique bien huilée: déclarations dans la presse radicalement inverses aux échanges que nous avions eu entre élus du groupe, diffusion en coulisse d’informations erronées aux journalistes, pression sur les élus, propagation de rumeurs absurdes…" a écrit le sénateur, avant de poursuivre: "Jusqu’à un communiqué demandant vendredi ma démission en évoquant une défiance 'unanime' des membres du groupe… alors que seuls la moitié étaient présents lors de notre réunion."

Et pour justifier sa démission, Etienne Blanc a réfuté la crainte "d’être mis en minorité à l’occasion d’un vote". "C’est au contraire parce que je sais par expérience qu’il est vain, même en sachant compter sur des soutiens fidèles, de dépenser de l’énergie à présider un groupe contaminé par le poison mortel de la division." Et il en est convaincu, cette polémique laissera "assurément des traces dans la longue tragédie de la droite lyonnaise".

Une "gauche en panne d'idées"

Il a également réitéré son soutien à Michel Barnier en vue de l'élection présidentielle.

"Il n’a jamais été question que je rejoigne Eric Zemmour. Fidèle à ma famille politique, mon engagement derrière Michel Barnier dans le cadre des primaires de la droite est plein et entier."

Après la droite, Etienne Blanc n'a pas non plus épargné la gauche, qu'il dit "en panne d’idées et de visibilité" dans son long message. Pour lui, les adversaires de la droite "se frottent les mains" de cette polémique.

Enfin, l'élu a renouvelé son engagement auprès de la mairie de Lyon "aux côtés des élus qui soutiennent ma démarche de rassemblement et préfèrent consacrer leur temps sur le fond des dossiers, au service des Lyonnais et de leur quotidien".

Emilie Roussey