L'éprouvant retour au quotidien d'un agriculteur, après une semaine sur le barrage de la M7

BFM Lyon a suivi Florent Chipier, maraîcher et brasseur à Chabanière (Rhône) lors de sa reprise sur son exploitation, après une semaine de mobilisation aux côtés d'autres agriculteurs en colère.

La fin d'une pause dans un quotidien bien huilé. Florent Chipier, maraîcher et brasseur à Chabanière (Rhône), a passé une semaine sur le barrage de la M7, qui a finalement été levé ce vendredi 2 février, après une salve d'annonces en faveur du monde agricole. Les caméras de BFM Lyon l'ont suivi dans son retour sur son exploitation, entre sentiment du devoir accompli et nécessité de rattraper le retard accumulé.

Installé sur le comptoir de son bar, Florent consulte la quarantaine de mails reçus durant son absence. Demandes de devis, factures, relances sur des démarches administratives à remplir... Le travail ne manque pas. Il doit également rattraper le retard concernant la livraison des commandes du week-end, tout en préparant son retour sur les marchés. Le maraîcher avait pourtant demandé de l'aide à ses salariés pour limiter l'impact de son engagement militant sur son activité.

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Retard dans la livraison de commandes

Une mission acceptée avec enthousiasme par son employé Antoine. "C'est normal qu'il reste sur place pour défendre la cause et que je fasse un peu plus de travail pour compenser", assure celui qui a consenti à travailler deux heures de plus quotidiennement, le temps de la mobilisation.

Son épouse, Katy Chipier, elle aussi, a ressenti fortement son absence au quotidien.

"D'habitude, on vit les choses ensemble, même si c'est dur. Là, le fait d'être séparé, c'était spécial pour moi et pour nos enfants", confesse-t-elle au micro de BFM Lyon.

"Ça a été difficile pour ma famille, qui m'a fortement entourée (...)", admet aisément Florent, qui ne regrette pas sa décision. "On ne s'est pas mobilisé pour rien!", salue-t-il. Il l'assure, le retard accumulé sur l'exploitation ne le décourage pas: "C'est éprouvant, mais quand on se bat pour une bonne cause, la fatigue, on l'oublie", balaye-t-il.

Pauline Tugend avec Eloïse Bartoli