JO 2030: pourquoi Lyon a été choisie pour accueillir le siège du Comité d'organisation

Edgar Grospiron lors de la présentation du Cojop des JO 2030 dans les Alpes, le 18 février 2025 - Olivier CHASSIGNOLE / AFP
Lyon est devenue officiellement le centre névralgique des Jeux olympiques d'hiver de 2030. Le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a été lancé ce mardi 18 février dans l'antre de l'Olympique Lyonnais en présence de plusieurs acteurs des JO, dont le nouveau patron du Cojop Edgar Grospiron.
"J'aurais aussi à mes côtés un bureau exécutif de confiance. Une formidable équipe va se former, de 2.000 personnes environ, et on aura ce formidable objectif de livrer des Jeux", a-t-il déclaré.
Le Comité d'organisation va donc prendre place dans des locaux autour du Groupama Stadium à Décines-Charpieu. Un choix qui fait grincer des dents, notamment dans le département voisin de l'Isère.
"La capitale des Alpes, c'est Grenoble"
Le président du comité départemental, Jean-Michel Losa, regrettait que la Cité des gones ait été choisie pour l'installation du Cojop. Il aurait préféré qu'il prenne ses quartiers à Grenoble.
"La capitale des Alpes, c'est Grenoble. Ce n'est pas Lyon. On va mettre un comité d'organisation dans la capitale des Gaules. L'Isère a été écartée. Il faudra qu'un jour où nous explique. On fait partie intégrante des Alpes", indique-t-il, auprès de nos confrères d'Ici Isère.
Michel Barnier, lui, avait largement soutenu l'idée, encore au mois d'octobre dernier, d'installer le Cojop 2030 au Bourget-du-Lac, en Savoie. Même Martin Fourcade, qui avait renoncé à la présidence du comité d'organisation, avait proposé plusieurs possibilités comme, notamment, des villes de montagne: Grenoble, Chambéry, Aix-les-Bains, Albertville.
"Tous auraient aimé avoir le siège du Comité d'organisation"
Sur le plateau de BFM Lyon, ce mardi 18 février, Mélissa Jarrar, directrice du Cros Auvergne-Rhône-Alpes, comprend cette frustration.
"J'imagine que tous les Comités départementaux olympiques et sportifs auraient aimé avoir le siège du COJOP dans son département: la Savoie, l'Isère, la Haute-Savoie (...) mais aussi la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui aurait pu se dire que ça aurait pu être à Nice", déclare-t-elle.
Elle poursuit en indiquant comprendre Jean-Michel Losa, Grenoble étant une "terre sportive et une terre olympique".
"Une bonne organisation à long terme"
Toutefois, Lyon, troisième ville de France, et son agglomération possèdent plusieurs atouts. Proche de la Suisse et de l'Italie, le site de Décines-Charpieu, situé dans l'est lyonnais, est aussi près d'un aéroport de standing européen et de gares bien desservies avec un accès direct au centre de Lyon par le tramway.
Mélissa Jarrar, directrice du CROS Auvergne-Rhône-Alpes, a également mis en avant plusieurs raisons qui ont motivé ce choix d'y installer le siège du Cojop.
"Le fait de poser l'installation du siège à Lyon, peut être aussi plus facilitant en termes de relation avec la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, mais aussi avec toutes les fédérations internationales qui vont travailler en direct avec les Alpes 2030. Le choix a été fait dans une bonne organisation à long terme", justifie-t-elle.
De son côté, Laurence Fautra, maire (LR) de Décines-Charpieu, se réjouit de cette installation. "Je suis très heureuse pour mes habitants, je pense que c'est une fierté pour eux d'accueillir cette grande organisation et de participer à ce grand événement qui aura lieu en 2030, dans nos Alpes françaises", déclare-t-elle.
La question de l'installation du siège du Comité d'organisation étant validée, plusieurs autres devraient se poser, comme le lieu de la cérémonie d'ouverture. Là, encore, le Groupama Stadium est pressentie.