"Je me sens libre": à Lyon, un centre de loisirs accueille les enfants hébergés au gymnase Bellecombe

Trampolines, jeux de société, accrobranche... Tous les jours du mois d'août, les enfants de familles sans abri hébergées depuis plusieurs semaines au gymnase Bellecombe se retrouvent en extérieur pour profiter des animations proposées par la ville de Lyon spécifiquement pour eux.
Des moments très prisés, qui leur permettent de profiter des vacances comme les autres. "Ça nous fait du bien de venir ici", insiste un des enfants. "On sait qu'il y a des activités qu'on aime. On joue en collectif et parfois ça nous fait du bien."
"Je me sens libre", abonde une jeune fille. "Parce que ce n'est pas enfermé, il n'y a pas quatre murs."
Pour d'autres, c'est aussi l'occasion de sortir de la routine et de s'épanouir loin des écrans. "Je me dis qu'au moins je ne passe pas mes vacances à ne rien faire ou regarder TikTok, les réseaux sociaux et mon téléphone", note une autre enfant. "Au moins, je passe du temps dehors. Je suis contente d'être ici."
"Ils sont pressés d'être là"
Quatre animateurs ont été recrutés pour encadrer les enfants. Une mission qui a aussi du sens pour eux. Après deux semaines d'activité, ils remarquent à quel point ce centre de loisirs inédit fonctionne auprès des jeunes.
"Ils changent de 'paysage', ils sont moins avec leurs parents", développe Kaela Kaimoa, animatrice pour Divertisport à la ville de Lyon.
"Le premier jour, ils disaient: 'je dors dans un gymnase'. Mais maintenant, ils nous racontent vraiment ce qu'ils font, qu'ils sont pressés d'être là demain."
La ville de Lyon a tenu à organiser ces activités extérieures de 9h30 à 16 heures pour permettre à ces enfants, isolés en raison de leur situation d'hébergement, de jouer avec d'autres jeunes, comme l'explique Cédric Vinchon, coordinateur de territoire pour la direction des sports de la ville de Lyon.
Des activités physiques et éducatives
"Le but est de permettre à ces enfants d'avoir une offre de loisirs en journée, d'être encadrés par des professionnels, de pouvoir découvrir un ensemble d'activités manuelles, physiques, éducatives et intellectuelles."
Dans le même temps, Grégory Doucet tente de mener son plan "Zéro enfant à la rue" à son terme. Cela passe, selon le maire de Lyon, par un plus grand engagement de l'État, dont l'hébergement d'urgence est l'une des prérogatives.
Fin 2022, environ 280 enfants n'avaient pas de toit dans la métropole de Lyon, dont au moins 130 dans la ville