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"Les enfants souffrent": sans-abris, des familles occupent depuis un mois le gymnase Bellecombe à Lyon

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Depuis un mois, près de 20 familles sans-abris sont réfugiées dans le gymnase Bellecombe dans le 6e arrondissement de Lyon. Une soirée a été organisée à l'initiative de plusieurs collectifs ce samedi soir pour alerter sur leur situation.

Une soirée en soutien aux familles sans-abris qui occupent le gymnase Bellecombe, dans le 6e arrondissement de Lyon, a été organisée ce samedi soir. À l'initiative de plusieurs collectifs, cette réunion avait alors pour objectif d'alerter sur la situation de ces ménages et dénoncer l'inaction politique.

"Cela fait un mois que le gymnase Bellecombe est occupé pour mettre à l'abri une cinquantaine de personnes. Ce sont exclusivement des femmes qui étaient à la rue, soit seules, soit en famille. Il y a une trentaine d'enfants qui dorment dans le gymnase depuis un mois", explique Juliette Murtin, du collectif "Jamais sans toit", à BFM Lyon.

Aucune solution d'hébergement

Près de 20 familles, dont une trentaine d'enfants, sont réfugiées dans l'établissement depuis le 22 juin dernier, faute d'hébergement d'urgence. Depuis, aucune solution de relogement ne leur a été proposée par les pouvoirs publics.

"Depuis un mois, on réclame qu'un opérateur social agréé soit mandaté par la mairie pour assurer la gestion humanitaire du gymnase et personne n'a été envoyé", dénonce Juliette Murtin.

Les associations expliquent ainsi devoir "gérer les repas, les démarches administratives, les occupations des enfants qui tournent en rond" alors que les vacances scolaires ont commencé depuis deux semaines.

Des conditions de vie difficiles

Les conditions de vie dans le gymnase sont très précaires avec quelques lits de camp installés, aucune intimité et des températures très élevées. Les maladies se propagent assez rapidement.

"On s'occupe des problèmes sanitaires car les conditions de vie ne sont pas extrêmement satisfaisantes. Il fait très chaud, avec beaucoup de promiscuité. Jusqu'il y a quelques jours, il n'y avait pas de lits", précise Juliette Murtin.

"Les enfants souffrent. On est trop nombreux, il fait chaud, c'est difficile pour manger. On ne peut pas vivre comme ça", confirme une occupante du gymnase.

D'autres actions devraient être organisées dans les prochains jours dans l'espoir d'obtenir des logements dignes pour ces familles.

Abdelmalek Benaouina avec Juliette Vignaud