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Intempéries à Givors: 8.000 mètres cubes de déchets toujours entreposés, la facture s'alourdit

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Plus d'un mois après les violentes intempéries qui ont touché Givors le 17 octobre, 8.000 mètres cubes de déchets s'amoncellent toujours sur un parking de la ville. La métropole de Lyon demande l'aide de l'État pour payer les 800.000 euros de nettoyage.

Près de 8.000 mètres cubes de déchets s'amoncellent à Givors sur le parking du gymnase Anquetil plus d'un mois après les violentes intempéries du 17 octobre.

Pour de nombreux habitants, il s'agit ni plus ni moins d'une décharge au cœur de la ville. "C'est pas terrible, ça engendre beaucoup de nuisibles, des rats. Je suis passé trois fois à côté à vélo, c'est minable", regrette Jamel, un habitant âgé de 65 ans au micro de BFM Lyon.

"À côté d'un palais des sports où il y a quand même beaucoup d'activités, c'est un terrain qui servait aussi de parking, ça peut poser des problématiques aussi pour tout ce qui est sportif", déplore Cassandra, une commerçante.

À l'origine, c'est la Ville qui avait pris la décision de centraliser le regroupement des encombrants à cet endroit. Deux semaines après les intempéries et 3.000 mètres cubes de déchets rassemblés, la municipalité a fini par mettre le holà. Givors a interdit les dépôts d'encombrants à partir du 29 octobre "[pour] préparer avec les institutions compétentes l'évacuation en toute sécurité et avec le minimum de pollutions", expliquait la collectivité sur ses réseaux sociaux.

800.000 euros de dépenses imprévues

La ville de Givors proposait comme alternative des dépôts à la déchèterie de Grigny-Chantelot, située en périphérie de l'agglomération. Cette décision avait été mal accueillie par certains sinistrés qui trouvaient ce parking bien commode pour conserver leurs biens détruits, le temps que les experts des assurances viennent constater les dégâts.

Entre temps, la situation n'a fait qu'empirer avec des dépôts sauvages qui ont fait plus que doubler le nombre de déchets. La ville rappelle que c'est la métropole de Lyon qui est compétente en matière de propreté mais la facture s'est considérablement alourdie et le Grand Lyon réclame désormais l'aide de l'État pour payer les 800.000 euros estimés.

"On est sur une catastrophe naturelle hors norme, donc l'État a son rôle à jouer et donc les discussions sont en cours pour voir quelle part l'État pourra prendre en charge", explique Isabelle Petitot, vice-présidente chargée du traitement des déchets de la métropole à BFM Lyon.

Mais les habitants ont perdu patience et estiment que ces négociations prennent trop de temps. "C'est une excuse, je suis désolé, ils ont des camions. Ils prennent et ils jettent. Il y a des moyens", considère Hicham. "Si on attend les sous de l'État on n'avancera pas", se lamente Ouarda.

Maéva Commecy et Jade Lagnier avec Florent Bascoul