Incendie mortel à Vaulx-en-Velin: près de 300 personnes réunies pour la marche blanche

Des femmes, des hommes, des personnes âgées, des enfants, des familles... Le visage grave, quelque 300 personnes, issues de diverses communes de la banlieue lyonnaise, ont convergé ce jeudi matin vers Vaulx-en-Velin.
Une marche blanche, en hommage aux victimes de l'incendie mortel survenu la semaine dernière, s'est élancée peu après 10 heures depuis l'hôtel de ville. En présence d'Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, le cortège a cheminé lentement vers le quartier du Mas-du-Taureau, où se situe l'immeuble qui a pris feu.

Au premier rang se trouvait une femme particulièrement marquée par l'événement. "On a vraiment cru qu'on allait mourir, a-t-elle avoué au pied du bâtiment. Je ne sais plus quoi dire. Les images défilent la nuit pour tous ceux qui ont vécu ça."
"Les victimes, j'en connaissais la plupart, a-t-elle poursuivi, en sanglots. Ma voisine du 4e, qui a sauté, les deux sœurs du 3e, le jeune homme du 7e, les enfants aussi de la dame qui a sauté. On y pense toujours, on revoit leur visage."
"Vaulx-en-Velin, c'est une très grande famille"
Vers 10h30, une minute de silence a été respectée en mémoire des dix morts et de la dizaine de personnes blessées dans ce drame. Elle a été suivie d'applaudissements puis, quelques instants plus tard, d'un dépôt de gerbes de fleurs et d'un lâcher de ballons blancs, sur lesquels on pouvait lire des petits mots.
La marche blanche a pris fin à 11 heures. Mais nombreux sont les habitants à être restés quelques minutes supplémentaires pour débattre des causes de l'incendie -inconnues à cette heure-, du délabrement de certains bâtiments ou encore de la problématique du trafic de drogue, bien implanté dans le secteur du chemin des Barques.
"Vaulx-en-Velin, c'est une très grande famille. Et on en a perdu dix membres là, souffle une femme venue au rassemblement. Quand vous voyez le monde qu'il y a, il y a des gens de Lyon 8e, des gens de partout, même d'ailleurs. Ça a touché. C'est un drame."
Dans l'après-midi, des familles se réuniront pour un grand repas, précise-t-elle. "Ça fait que tout le monde se mélange (...). On est tous ensemble. On est tous solidaires."