BFM Lyon
Lyon

Fronde à la Métropole de Lyon: l'opposition s'unit pour dénoncer le "mépris" de Bruno Bernard

Les chefs de l'opposition à la métropole de Lyon s'unissent pour dénoncer le "mépris" de Bruno Bernard.

Les chefs de l'opposition à la métropole de Lyon s'unissent pour dénoncer le "mépris" de Bruno Bernard. - BFM Lyon

L'ensemble des groupes d'opposition se sont réunis ce lundi devant le siège de la Métropole après avoir obtenu une suspension de séance de la commission permanente.

Retour en présentiel agité ce lundi à la Métropole de Lyon. Alors que la commission permanente se réunissait au siège de la collectivité, la matinée de travail a été marquée par un coup d'éclat de l'opposition. Dénonçant l'attitude de Bruno Bernard, les groupes d'opposition ont réclamé une suspension de séance avant de prendre la parole réunis devant la presse.

Un comportement "hautain"

Côte à côte, les chefs de l'opposition ont enfoncé le comportement du président de la Métropole, lui reprochant une petite phrase: "Je ne traite pas avec les conseillers métropolitains d’opposition. Vous avez l’air de ne pas comprendre", aurait déclaré Bruno Bernard, selon propos cités par Philippe Cochet, président du groupe LR.

"C'est la première fois qu'une suspension est demandée par l'ensemble de l'opposition", fait remarquer Louis Pelaez, président du groupe Inventer la Métropole de demain, auquel appartient Gérard Collomb.

"On a eu affaire ce matin à un comportement hautain et extrêmement méprisant (...) Il n'a absolument pas compris ce qu'est notre collectivité ", ajoute-t-il.

"Il a fermé le dialogue"

Pour David Kimelfeld, l'ancien président de la Métropole, Bruno Bernard confond "autorité" et "autoritarisme". "La marque de fabrique, c'est 'je ne tiens pas mes engagements' et 'j'humilie les conseillers métropolitains élus au suffrage universel direct", commente le président du groupe Les Progressistes.

"Les oppositions en viennent à regretter la présidence de Gérard Collomb et la mienne", ajoute-t-il, sourire aux lèvres.

"Il a fermé le dialogue. On ne peut pas fonctionner comme ça, poursuit de son côté Philippe Cochet. Une institution aussi importante ne peut pas fonctionner avec une négligence et un mépris total des oppositions".

Et Marc Grivel (groupe Synergies) d'enfoncer le clou: "Aujourd'hui, les maires sont mis à l'écart et ne participent plus à la direction de cette métropole".

Ce nouveau coup de colère de l'opposition intervient un mois après la signature d'une tribune par plus de 40 maires de la métropole. Dans ce texte, ils dénonçaient la politique "ultra-verticale"de la collectivité dirigée par les écologistes, attaquant "une entitée désincarnée sans lien avec les territoires".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions