Extension de l'usine Daikin à Oullins-Pierre-Bénite: la justice déboute le recours des associations

Le tribunal administratif de Lyon (Illustration) - Google Maps
Trois mois après le feu vert accordé par la préfecture du Rhône à Daikin pour étendre son usine d'Oullins-Pierre-Bénite, le tribunal administratif inflige un revers aux opposants au projet.
Le juge des référés du tribunal administratif de Lyon a décidé par une ordonnance rendue ce jeudi 23 janvier de rejeter les demandes d'annulation déposées par les associations Bien vivre à Pierre Bénite, Générations futures, ainsi que trois particuliers.
Ils contestent l'autorisation donnée mi-octobre permettant à l'industriel de créer une nouvelle unité chimique de production et de stockage. Le complexe est régulièrement mis en cause pour son émission de PFAS, également appelés "polluants éternels", dans la métropole de Lyon.
Des filtres de protection en plus
Ce projet que Daikin avait lancé en 2021 a connu des remous judiciaires et réglementaires en 2024. L'autorisation, accordée dans un premier temps par la préfecture du Rhône, avait été suspendue par la justice administrative en juin dernier. La société avait alors revu sa copie pour proposer une nouvelle demande aux services de l'État.
"Un projet identique mais comportant des améliorations visant à réduire fortement les pollutions", a retenu le juge des référés citant l’ajoute de filtres rendant "les émissions de poussières de cette unité négligeables".
Les juges des référés ont donc rejeté le référé considérant "l’absence d’incidences notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine, et de modification substantielle de l’installation", concluent-ils dans le communiqué publié par le tribunal.
Le communiqué des juges précise également que "les pollutions passées n’ont pas à être prises en compte pour apprécier la nécessité à ce stade d’une étude d’impact préalable".
"Une telle étude n’était pas requise, contrairement à ce que prétendaient les requérants", concluent-ils.
Pour rappel, cette extension doit permettre au chimiste d’incorporer des additifs, et notamment du bisphénol AF, aux plaques de polymères déjà fabriquées sur le site.