Covid-19: taux d’incidence, hospitalisations… Le point sur l’épidémie dans le Rhône

Le Rhône présente l'un des taux d'incidence les plus élevés de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Même si la situation semble contrôlée, les autorités sanitaires appellent à la prudence.

Anticiper pour éviter une deuxième vague. Tel est le mot d’ordre de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes. Car même si le nombre de cas testés positifs au coronavirus augmente, la situation semble pour l’heure contrôlée dans la région.

"Nous avons une incidence moyenne de 11,9 cas pour 100.000 habitants, alors qu’elle est de 16 au niveau du Pays", rapporte Jean-Yves Grall, le directeur de l’ARS, au micro de BFM Lyon.

Seulement, parmi les départements de la région, quelques-uns se détachent et présentent des indicateurs plus élevés. C'est notamment le cas du Rhône.

73 personnes hospitalisées dans le Rhône

Dans le département, le taux d’incidence est un peu haut dessus de la moyenne régionale. Il s’élève à 12,6 pour 100.000 habitants selon un dernier comptage de Santé publique France, sur la semaine du 2 au 8 août.

Par ailleurs, mardi, 73 personnes étaient toujours hospitalisées dans le département, tandis que 13 nouvelles admissions à l’hôpital ont été recensées en 24 h. En comparaison, au plus fort de la crise, il y avait 1250 patients hospitalisés dans les hôpitaux du Rhône.

A Lyon même, "27 patients sont hospitalisés dans les différents sites des hospices civils pour une atteinte au Covid-19, dont 8 en réanimation", a annoncé Guillaume du Chaffaut, le directeur des Hospices civils de Lyon ce mercredi à notre antenne.

La rentrée de septembre dans toutes les têtes

Si les chiffres ne sont pour l’heure pas alarmants en comparaison à d'autres départements de France, la situation incite tout de même à la prudence. Car, pour le mois de septembre, Lyon et Villeurbanne font partie des 20 métropoles françaises considérées comme des "points de difficulté" par le président du Conseil Scientifique, Jean-Michel Delfraissy, à propos du virus.

"On se prépare évidemment à une éventuelle reprise plus forte de l’épidémie à la fois en terme de circuits de protection de nos patients, de nos professionnels, mais aussi de stocks de masques et d’équipements de protection", précise Guillaume du Chaffaut.

Jean-Yves Grall, le directeur de l’ARS, ajoute : "On a déjà pris des contacts pour voir comment s’organiser et préparer la rentrée. On sait que le brassage de la population, que ce soit pour le travail, pour la reprise de l’école ou tout simplement dans la vie quotidienne est un facteur de dissémination du virus".

Le masque bientôt obligatoire dans certaines rues

Pour tenter de continuer à limiter l'impact du virus, la ville de Lyon veut également rendre obligatoire le port du masque dans certains espaces publics, comme l'a annoncé mercredi sur BFM Lyon l'adjointe à la Santé, Céline de Laurens. Il faudra toutefois encore patienter, selon nos confrères du Progrès. La mesure ne devrait pas être appliquée avant la semaine prochaine.

Jérémy Losio Journaliste BFMTV